La délégation d'Amnesty a visité l'hôpital militaire de Laâyoune que la machine de propagande du Polisario a qualifié de « haut lieu de détention où seraient incarcérés plusieurs centaines de pro-Polisario à la suite du démantèlement, le 8 novembre, du camp de Gdeim Izik, et recélant aussi des cadavres ». Des journalistes du Washington Post, du quotidien espagnol de droite El Mundo et d'El Pais étaient également présents. Depuis mercredi dernier, une délégation d'Amnesty International, composée de deux femmes, se trouve à Laâyoune. Proximité politique oblige, dès le lendemain, elles ont commencé par rencontrer des membres pro-Polisario. Sous l'impulsion de ces derniers, elles ont effectué une visite à l'hôpital militaire de Laâyoune que la machine de propagande du Polisario, fortement soutenue par les médias espagnols, a qualifié de haut lieu de détention où seraient incarcérés plusieurs centaines de pro-Polisario à la suite du démantèlement, le 8 novembre, du camp de Gdeim Izik, et recélant aussi des cadavres. Une source dans la capitale des provinces du Sud assure que la délégation d'Amnesty International a eu libre accès aux services de l'hôpital militaire sans qu'elle puisse relever ni cadavres ni détenus, comme prétendent les milieux polisariens. Au cours de la même journée, c'est-à-dire le jeudi 25 novembre, les membres d'Amnesty ont rencontré Ahmed Jelmousse, l'ex-wali de Laâyoune. Sur leur agenda, figurent également des rencontres avec des associations unionistes des droits de l'Homme qui s'activent au Sahara. Le séjour de la délégation d'Amnesty International prendra fin mercredi prochain. Une fois de retour en Angleterre, un rapport sur leur mission au Maroc sera publié. Selon une autre source à Laâyoune, outre la délégation d'Amnesty International, des journalistes étrangers y mènent des reportages en toute liberté. C'est le cas des envoyés spéciaux du Washington Post, d'une journaliste du quotidien espagnol de droite El Mundo et d'un autre d'El Pais qui a quitté Laâyoune dans la nuit de mercredi dernier. La présence de membres de l'ONG basée à Londres ou encore de journalistes étrangers à Laâyoune est en effet un sérieux démenti aux allégations du Parlement européen, formulées dans la résolution adoptée le jeudi 26 novembre, d'«autoriser la presse, les observateurs indépendants et les organisations humanitaires à accéder librement au Sahara occidental et à y circuler en toute liberté».