La BEI reçoit le feu vert des instances européennes pour la signature en 2011 d'un contrat pour le financement de la centrale solaire de Ouarzazate. Philippe de Fontaine Vive Curtaz, vice-président de la Banque européenne d'investissements (BEI), a annoncé jeudi dernier à Tanger à l'occasion de la tenue des MEDays 2010, organisés par l'institut Amadeus ,que les procédures préparatoires pour la mise en place du méga-projet concernant l'énergie solaire lancé par le Maroc vont bon train, y compris le volet financement. « Nous avons reçu le feu vert de toutes les instances européennes en lien avec ce dossier. Un contrat sera signé en 2011 avec l'agence marocaine pour l'énergie solaire (MASEN) pour le financement de la centrale solaire de Ouarzazate de 500 MW prévue pour 2014. Le montage financier est ficelé et le montant global porte sur une valeur de 500 millions d'euros. Un financement parallèle de la Banque mondiale est également prévu », a-t-il précisé. Cet engagement de la BEI ne se limite pas là. Cette institution financière s'investit énormément dans les grands chantiers d'infrastructures lancés par notre pays. A titre de rappel, près de 9 milliards d'euros ont été consacrés à ces chantiers durant la période 2009 2013. Selon Curtaz, il a été procédé jeudi dernier à la signature d'un contrat avec l'agence spéciale Tanger-Méditerranée pour l'octroi d'un prêt de 220 millions d'euros. Il porte sur le lancement de la 2e tranche de l'extension du port de Tanger dont le démarrage des activités est prévu pour 2015. « Le lancement des appels d'offres est imminent », souligne-t-il. Et d'ajouter que malgré la crise, la première tranche a déjà enregistré un taux de remplissage de 35%. Ces chantiers traduisent les changements que connaît le pays. « Et la tenue d'un sommet de cette grandeur donne un élan politique », affirme-t-il. Sur la liste des projets prévus, figure également en 2011 l'extension de l'interconnexion électrique Maroc-Espagne. Ce virage vers les ressources renouvelables traduit les grands changements opérés au Maroc mais également l'inexistence de ressources en carbone. Par ailleurs, le vice-président de la BEI n'a pas manqué de souligner que le projet solaire méditerranéen est toujours en vigueur. Certes, il est en phase préliminaire mais les sommes prévues pour sa concrétisation sont d'une grande importance. Il évoque 20 milliards d'euros pour une production de 20 gigawatts.