Projet «Ports du Maroc» Jusque-là et depuis 1977, la BEI a financé le Maroc à hauteur de 1,6 milliard d'euros surtout dans les projets d'infrastructures. L'institution qui vient de choisir le royaume pour abriter sa représentation régionale vient de récidiver avec la signature d'un contrat d'investissement de 14 millions d'euros dédiés au financement de la deuxième phase du projet "Ports du Maroc". Nombreuses sont les institutions financières internationales qui accompagnent le Maroc dans son développement économique. Parmi celles-ci, la Banque européenne d'investissement (BEI) qui conforte d'année en année sa présence au côté du Maroc surtout dans la réalisation de projets d'infrastructures. La dernière en date est la signature lors de la visite de Philippe de Fontaine Vive Curtaz, vice-président de la BEI au Royaume, le 26 juin dernier, du contrat de financement de la deuxième phase du projet "Ports du Maroc" pour un montant de 14 millions d'euros. En effet, le montant global de ce prêt est de 28,5 millions d'euros destinés à la construction et à la rénovation de cinq ports : Tanger, El Jadida, Essaouira, Larache et Sidi Ifni. Pour rappel, le Royaume a déjà bénéficié de deux financements de la BEI : le premier avait pour objectif la réalisation du projet "Ports du Maroc I" pour un montant global de 32 millions d'euros. Le deuxième concerne le projet "ODEP équipements portuaires" dont le montant global est de 30 millions d'euros. Loin d'être un simple instrument de financement, la BEI a développé une vraie relation de partenariat avec le Maroc. En effet, la BEI appuie le Maroc dans son effort de développement économique depuis plusieurs années. Dans ce contexte, entre 1977 et 1996, le royaume a bénéficié de plusieurs concours de la BEI sous formes de prêts à long terme provenant de ses propres fonds et de capitaux à risques. Cette coopération a été caractérisée par quatre protocoles au cours de la période 1978 et 1996 pour un montant global de 653 millions d'euros (dont 517 millions d'euros sous forme de prêts BEI et 136 millions d'euros comme prêts spéciaux financés à partir des ressources budgétaires de l'Union européenne). Dans ce même sens, la BEI a mobilisé 355,5 millions d'euros en dehors de ces protocoles. En outre, la banque a renforcé son soutien au Maroc, ainsi, entre 1997 et 2000, les engagements de la BEI dans notre pays ont atteint les 628 millions d'euros, dont 45 millions d'euros sous forme de concours sur capitaux à risques liés à l'UE. Des projets multiples Par ailleurs, les concours de la BEI ont permis le financement de plusieurs projets dans différents secteurs économiques. En effet, la banque a contribué au financement de la construction et de la réhabilitation de routes rurales dans la région du Nord, ainsi que la construction des autoroutes Rabat-Fès et Rabat-Tanger. De ce fait, pour renforcer sa présence au Maroc, le ministre des Finances et de la privatisation, Fathallah Oualalou, a fortement sollicité le soutien de cette institution pour la réalisation des projets autoroutiers Tétouan-Fnidek, Settat-Marrakech et la liaison autoroutière entre le port de Tanger Méditerranée et le réseau autoroutier national, ainsi que la liaison ferroviaire reliant ce dernier au réseau national des chemins de fer. Dernièrement, l'Office national des chemins de fer (ONCF) a bénéficié d'un soutien important pour la modernisation de ses lignes les plus actives. De même, le secteur énergétique a profité de l'appui de la BEI pour la construction du premier parc d'éoliennes destiné à la production d'électricité. Par ailleurs, les concours de la BEI ont permis de financer des projets pour la protection de l'environnement et la promotion du secteur agricole. En parallèle, la banque a contribué au financement d'infrastructures majeures notamment en installations d'approvisionnements en eau potable dans les principales villes du Royaume. Outre les prêts qu'elle a accordés au secteur industriel, particulièrement celui des phosphates, la BEI a mobilisé des prêts à long terme auprès des banques de la place, pour la mise à niveau des entreprises marocaines. Tout porte à croire que la BEI va s'impliquer davantage au Maroc. L'institution européenne a choisi le Royaume pour abriter sa représentation régionale.