Au moins 108 personnes ont été tuées et plus de 500 portées disparues lors d'un séisme de magnitude 7,7 suivi d'un tsunami. Le séisme s'est produit lundi à 21h42 (14h42 GMT), à une profondeur de seulement 14,2 km, provoquant « un tsunami significatif », selon l'observatoire géologique américain. Des vagues de trois mètres de haut ont dévasté une dizaine de villages côtiers de l'archipel des Mentawaï, au large de l'île de Sumatra, l'une des zones les plus menacées par les séismes en Indonésie. Un groupe de touristes australiens a témoigné avoir vu « un mur d'eau blanche d'écume s'abattre sur leur bateau et le détruire, leur laissant juste le temps de se jeter à l'eau ». « Nous avons senti une secousse sous le navire… Quelques minutes plus tard, nous avons entendu un rugissement. J'ai immédiatement pensé à un tsunami et nous avons vu le mur d'eau blanche foncer vers nous », a témoigné Rick Hallet, un tour-opérateur basé en Indonésie. Tous les passagers ont survécu, certains regagnant la terre ferme en s'accrochant à des branches malgré l'obscurité. La côte ouest de Sumatra est considérée comme une région à risques élevés car elle est située dans une zone de subduction, où les plaques tectoniques indo-australienne et eurasienne se rapprochent à la vitesse de cinq à six centimètres par an. Le 26 décembre 2004, un séisme de magnitude 9,3 avait provoqué un tsunami dévastateur qui avait fait au moins 168.000 morts en Indonésie et des dizaines de milliers d'autres autour de l'océan Indien. Il y a un peu plus d'un an, le 30 septembre 2009, Padang et sa région avaient été frappées par un séisme de 7,6, qui a entraîné la mort d'un millier de personnes et provoqué d'importants dommages. L'Indonésie va devoir gérer, dans les prochains jours, à la fois la catastrophe des Mentawaï et l'éruption du volcan Merapi, l'un des plus actifs au monde qui a fait au moins 28 morts et 14 blessés et a contraint des milliers de personnes à abandonner leur maison, mercedi dernier.