Trois mois après leur projection en compétition officielle au 11e festival national du film de Tanger, les films marocains de l'année attendent leur sortie en salle. «C'est le rush, tout le monde se bouscule vu qu'il y a plus d'une dizaine de films qui attendent leur première sortie nationale», déclare Mohammed Mouftakir le réalisateur de Pégase. Pégase de Mohammed Mouftakir a été envoyé aux organisateurs du festival de Cannes et de Venise. Ce dernier, dont le film a remporté entre autres le grand Prix à Tanger, préfère attendre le mois de novembre 2010 pour la sortie en salle. A cause de plusieurs facteurs, explique le cinéaste. «On aurait préféré le programmer au mois de mai, cela aurait été l'idéal mais vu qu'il y aura beaucoup de films marocains qui vont se succéder je préfère attendre jusqu'en novembre pour avoir une meilleure visibilité», précise Mohammed Mouftakir. Pégase a également été envoyé aux organisateurs du festival de Cannes et de Venise. «S'il sort en salle, il ne sera pas accepté, le film ne doit pas avoir fait le circuit commercial si on veut augmenter ses chances aux festivals internationaux». La période estivale étant une période à éviter pour les sorties en salles, le choix est fixé : ce sera le mois de novembre. Si ce réalisateur préfère patienter d'autres sont plus pressés. Il y a des films de la liste des 15 en compétition au festival de Tanger qui étaient à l'affiche bien avant le démarrage de la manifestation. C'est le cas de Destins croisés de Driss Chouika. Ce film avec au casting Kods Joundoul et Yasmina Bennani pour ne citer que celles là avait eu droit déjà à une avant première à Marrakech en marge du festival International du film. Quelques semaines plus tard à une semaine prés avant le démarrage du 11e FNF le film sort en salles. Il est actuellement toujours projeté dans certaines salles à Casablanca. Les enfants terribles de Casablanca, le long métrage de Abdelkrim Derkaoui est celui qui a ouvert le bal des sorties post festival. En effet, ce film qui était d'abord intitulé chroniques blanches avant de changer de nom est en salles depuis fin janvier. Il sera suivi des Oubliés de l'histoire de Hassan Benjelloun. La sortie est prévue pour la semaine prochaine et plus précisément le 3 mars. «Nous avons préparé 7 copies du film, il sera à l'affiche dans quatre salles», confie le réalisateur au Soir échos. Les oubliés de l'Histoire de Hassan Benjelloun sort en salles le 3 mars. Après le festival national du fi lm de Tanger en janvier dernier, les fi lms marocains se bousculent pour organiser leur sortie nationale. Le calendrier. Quelques semaines plus tard, le 24 mars viendra le tour de la Grande Villa de Latef Lahlou. Ce dernier compte distribuer lui-même le film. «A travers ma société de production» précise le cinéaste. Le mois d'après, le 28 avril, «Oulad El Blad» de Mohammed Ismael sera programmé en salle et son réalisateur espère qu'il pourra y rester au moins 5 semaines. «On s'y est pris un peu en retard sinon on aurait pu le programmer bien avant». Mohammed Ismael attend impatiemment le palmarès du festival du Film d'amour de Mons en Belgique où son film a été retenu en compétition officielle. Pour «The man who Sold the World» des frères Noury, il a eu droit à une sortie furtive quelques semaines après son passage en compétition officielle. Il n'a pas dépassé une semaine. «Ce n'est pas un film grand public donc il n'est pas resté longtemps», justifie leur père Hakim Noury qui joue également dans le film.