La réforme de la justice au Maroc est suivie de très près par la partie européenne. Elle figurait dans le 1er plan d'action 2005-2010 et le second plan d'action 2010-2015 accorde la priorité à la réforme de la justice. L'Europe poursuit inlassablement sa demande d'une réforme de la justice au Maroc. La requête a été, une nouvelle fois, émise par Pier Antonio Panzeri, président de la Commission des relations avec les pays du Maghreb au Parlement européen. L'eurodéputé qui est, depuis lundi au Maroc, a transmis cette demande au ministre de la Justice, Mohamed Naciri. Adoptant un ton diplomatique, Antonio Panzeri a souligné, selon la MAP, que la concrétisation des objectifs visés par la réforme judiciaire aura un impact positif sur le citoyen marocain, le Maroc et l'UE. Etant donné le statut avancé du Maroc, la proximité géographique avec l'Europe et la densité des relations bilatérales, la sollicitation européenne est une priorité. . La réforme de la justice au Maroc est suivie de très près par la partie européenne. C'est une demande qui ne date pas d'hier. Elle figurait dans le 1er plan d'action 2005-2010 couronné par le statut avancé accordé au Maroc le 13 octobre 2008 à Strasbourg. Le second plan d'action 2010-2015 accorde la priorité à la réforme de la justice. D'ailleurs, dans des déclarations rapportées par la MAP, Pier Antonio Panzeri, le président de la commission des relations avec les pays du Maghreb au parlement européen, précise que «face aux problèmes et difficultés qui se multiplient dans le monde, la coopération entre le Maroc et l'UE doit être renforcée sur des questions où le volet judiciaire est très important tels le terrorisme, l'immigration et la criminalité». La réforme de la justice au Maroc est également une demande internationale. Les rapports de la Banque mondiale (BM) ou de Fonds monétaire international (FMI) appellent, depuis bien des années, de leurs vœux une telle réforme, laquelle tarde à se concrétiser. L'année dernière, le roi Mohammed VI a consacré le discours du 20 août 1953 (Révolution du roi et du peuple) exclusivement à la réforme de la magistrature. Fin décembre, Abdelouahed Radi, alors ministre de la Justice, présentait au secrétariat général du gouvernement le dossier des réformes de la justice. Le 5 janvier 2010, il quitte ses fonctions suite à un remaniement ministériel. Mohamed Naciri, un avocat proche du Palais, lui succède au département de la Justice. Depuis, rien à signaler, côté marocain. Les informations diffusées concernant ce sujet n'émanent que de responsables européens en visite au Maroc. C'est le cas de l'eurodéputé Pier Antonio Panzeri ou encore de Enéko Landaburi, le représentant de l'UE au Maroc.