Le bilan 2009 de mise en oeuvre de la politique européenne de voisinage (PEV) avec le Maroc est positif, a affirmé, mercredi à Rabat, l'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne (UE) au Maroc, M. Eneko Landaburu. Le Maroc a été en 2009 un partenaire actif dans la politique de voisinage et a enregistré des progrès dans de nombreux domaines du plan d'action notamment en matière d'intensification du dialogue politique, a souligné le diplomate européen lors d'une conférence de presse à Rabat à l'occasion de la présentation à Bruxelles du rapport de suivi de la PEV. M. Landaburu a indiqué que la tenue d'un sommet UE-Maroc en mars 2010 à Grenade a confirmé la volonté des partenaires de donner une impulsion décisive aux réformes sur la base des valeurs partagées. En outre, la constitution d'une commission mixte réunissant le parlement marocain et le parlement européen a tenu sa première réunion constitutive récemment à Bruxelles, a rappelé M. Landaburu. Le chef de la délégation de l'UE a également relevé un très grand rapprochement entre le Maroc et le Conseil de l'Europe, rappelant que le Royaume a été le premier pays non-européen à devenir membre du Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe. S'agissant des domaines où le Maroc a enregistré des progrès, le chef de la délégation de l'UE à Rabat a cité le processus démocratique, la modification du cadre légal électoral et le bon déroulement des élections communales de 2009 qui ont marqué "une avancée en matière de pratique démocratique et notamment un renforcement de la présence féminine par l'établissement d'un quota qui a permis d'améliorer la représentation politique des femmes, soit 12 pc des représentants locaux". Evoquant le secteur de la justice, l'ambassadeur européen a souligné l'importance de la teneur du discours du Trône d'août 2009 consacré à la réforme de ce secteur et qui a défini six axes principaux de cette réforme, dont la consolidation des garanties de l'indépendance de la justice et sa moralisation. Il a fait remarquer que l'augmentation du budget de la justice dans la loi de finances 2010 marque un engagement à mener et à réussir cette réforme. L'UE estime qu'une telle réforme reste un défi essentiel pour asseoir l'Etat de droit, améliorer le climat des affaires et consolider la crédibilité des réformes, a-t-il ajouté. En matière de lutte contre la corruption, le chef de la délégation de l'UE a signalé la mise en place de l'Instance centrale de prévention de la corruption qui a élaboré une stratégie à long terme et un plan d'action visant les secteurs public et privé.