L'Union européenne a accordé au Maroc durant l'année 2009 plus de 2 milliards DH, qui serviront à réaliser six grands projets de soutien aux réformes et de facilités de l'investissement. Le bilan de la coopération entre le Maroc et l'Union européenne durant l'année 2009 est plus que positif. Le constat de l'ambassadeur, chef de la délégation de l'UE au Maroc, Eneko Landaburu, est très significatif. M. Landaburu a animé une conférence de presse, mercredi 17 février, à Casablanca, qui a porté sur le bilan 2009 des relations entre le Maroc et l'UE et les perspectives pour l'année 2010 dans le cadre du Statut avancé. En 2009, plusieurs nouveaux programmes ont été lancés, assurant une continuité et une cohérence avec les appuis précédents dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la mise en œuvre de l'accord d'association, et des recommandations de l'IER, et pour la première fois dans les domaines de l' énergie, des investissements et des exportations ainsi que la réalisation du Tramway de Rabat. Le montant total des dons de l'UE s'élève pour l'année 2009 à 205 millions d'euros (plus de 2 milliards de dirhams) et témoigne du dynamisme du partenariat qui devra s'accélérer avec la mise en œuvre du Statut avancé. «Le Maroc est le premier partenaire de voisinage de l'UE. Cela signifie que le Maroc est le pays qui reçoit le plus d'argent de la part de l'UE, de tous les pays du sud de la Méditerranée et de l'Est de l'Europe élargie. Le Maroc est premier à l'intérieur de cette zone considérée comme prioritaire», a affirmé le chef de la délégation de l'UE au Maroc. L'aide financière au Maroc de l'UE a pour objectif la concrétisation de six grands programmes de soutien aux réformes et de facilités de l'investissement. De l'éducation, en passant par la santé, la réforme des transports ou la fiscalité, le tramway de Rabat, les recommandations de l'instance équité et réconciliation, ou les jumelages institutionnels, l'UE accompagne le Maroc dans les priorités de modernisation. «50 % des financements ont trait au développement socio-économique et sont consacrés aux domaines de l'alphabétisation, la couverture médicale, etc. Nous avons utilisé une série très diverses de méthodes de financement et de travail, avec des programmes en coopération avec d'autres bailleurs de fonds comme la Banque mondiale», a noté M. Landaburu. A quelques jours du sommet Maroc-UE qui se tiendra le 7 mars, à Grenade en Espagne, l'UE exprime à nouveau son engagement à accompagner les réformes mises en place par le Royaume ainsi qu'aux efforts de rapprochement que le Maroc doit entamer pour faire vivre le Statut avancé. L'objectif principal à atteindre pour les deux parties demeure la concrétisation des ambitions affichées autour de ce grand projet. «On a beaucoup travaillé en 2009, sur le plan politique pour qu'il y ait dorénavant un comité mixte de députés du Parlement européen et du Parlement marocain, pour suivre ensemble dans cette commission parlementaire les différentes activités politiques, économiques et sociales les relations entre le Maroc et l'UE. C'est le futur des relations qui passeront par des échanges entre des parlementaires élus souverainement», a précisé Eneko Landaburu.