Le groupement interprofessionnel pour la mesure d'audience radio (CIRAD) est créé. Les statuts du CIRAD seront signés la semaine prochaine. Ils sont calqués sur le CIAUMED. A près le CIAUMED voici venu le tour du CIRAD. Ce groupement professionnel des radios qui devrait financer la mesure d'audience vient d'être créé. Les radios qui ont adhéré à ce groupement vont signer les statuts en cours de finalisation la semaine prochaine. C'est ce que confie une source de l'Association des radios et télévisions indépendantes (ARTI) dans des propos au Soir échos. Au départ, le Collège des radios pensait intégrer le CIAUMED de la mesure d'audience télé, mais après réflexion et consultations des patrons des radios privées, la préférence est allée à la création d'une structure à part entière, indépendante des télévisions. «C'est pour éviter le conflit d'intérêt, puisque d'abord les radios sont plus nombreuses et qu'en plus de cela la SNRT et 2M sont à la fois à la télé et à la radio, qu'ils ont une double casquette», déclare Hassan Berranoun le président du CIAUMED. Les statuts du CIRAD sont calqués sur ceux du CIAUMED. Une source de l'ARTI déclare qu'ils ont proposé à Hassan Berranoun, de présider le CIRAD. Contacté par le Soir échos, ce dernier a déclaré : «Je ne suis pas au courant, mais ce qui est sûr c'est que le président est élu par les membres». Le CIRAD tout comme son prédécesseur sera composé des annonceurs, des régies publicitaires, des agences et des radios. La mesure d'audience sera financée à 50% par les annonceurs et 50% par les régies publicitaires et les radios. Le budget du CIRAD devrait osciller entre 4 à 10 millions de dirhams par an. Toujours en suivant l'exemple du CIAUMED, la mesure d'audience sera donc financée à 50% par les annonceurs et 50% par les régies publicitaires et les radios. Le budget du CIRAD devrait osciller entre 4 à 10 millions de dirhams par an. Un budget qui devra servir à financer la mesure d'audience. Dans le lot des 17 radios privées actives actuellement, toutes ont adhéré à ce groupement sauf Lux radio. «Lorsqu'on a discuté avec eux sur la mesure d'audience, les responsables de Lux radio n'étaient pas trop d'accord sur la démarche à adopter. Ils voulaient que cette mesure d'audience ne concerne que certaines villes du Maroc et uniquement leur cible : les gens riches qui consomment du luxe», déclare Younes Boumehdi le secrétaire général de l'ARTI. Ainsi 16 radios font partie du CIRAD. Après avoir lancé, l'année dernière, un appel à manifestation d'intérêts pour cette mesure d'audience radio et présélectionné 5 entreprises, dont Marocmétrie et Créargie, le Collège des radios devrait lancer un appel d'offres avec un cahier des charges en septembre. Lors d'une réunion, il y a une semaine, entre des membres de l'ARTI et la Haute autorité à la communication audiovisuelle (HACA), la constitution du CIRAD a été discutée. Mais ce n'est pas l'unique volet sur lequel ont insisté les directeurs des radios privées. «Nous avons proposé de se réunir une fois tous les trimestres pour discuter de la manière avec laquelle on pourrait collaborer et que notre relation ne soit pas uniquement un rapport froid entre un régulateur et les radios», déclare Younes Boumehdi de Hit radio. Durant cette même réunion, il a également été proposée une consultation avec les autres radios lorsqu'il s'agit des sanctions dictées par la HACA. Autres priorités des radios privées, installer une règlementation pour les web-radios et instaurer une convention collective pour les salariés des radios.