El Mustapha Benali, porte-parole des téléspectateurs. (dr) A quelques semaines du mois de Ramadan, votre ONG (Association marocaine des droits du téléspectateur) s'intéresse à la programmation des deux chaines nationales à travers l'organisation d'un séminaire sur «La production audiovisuelle marocaine pendant le mois de Ramadan» à Rabat. Quel est l'objectif de ce colloque ? A quelques semaines du mois de Ramadan, votre ONG (Association marocaine des droits du téléspectateur) s'intéresse à la programmation des deux chaines nationales à travers l'organisation d'un séminaire sur «La production audiovisuelle marocaine pendant le mois de Ramadan» à Rabat. Quel est l'objectif de ce colloque ? Ce séminaire vise à lancer la réflexion sur la relation entre la société marocaine et la télévision pendant Ramadan. Il s'agit surtout de débattre autour de l'offre ramadanesque des deux chaines nationales dont les émissions diffusées, les sitcoms, les productions dramatiques… et également sur le volet publicitaire. Nous voulons à travers ce colloque aborder le traitement des médias face à la programmation télévisuelle pendant ce mois de jeûne. Depuis plusieurs années, la programmation télévisuelle ramadanesque fait couler beaucoup d'encre. Elle suscite une vive polémique et des critiques virulentes sur la qualité de l'offre. Les critiques des médias notamment la presse écrite pleuvent. Les journaux dénoncent la mauvaise qualité des émissions diffusées sur les deux chaînes nationales. C'est la déception. Le sujet est donc d'actualité et intéresse tout le monde. C'est pourquoi nous avons décidé d'inviter les différentes parties concernées à savoir les artistes, les représentants des médias, les chercheurs et spécialistes dans le domaine de la production audiovisuelle, entre autres pour exprimer leur point de vue. La parole est également donnée aux critiques. Le séminaire vise à faire une analyse profonde de l'offre ramadanesque des chaines nationales. Nous voulons que notre approche soit scientifique. Notre objectif est de défendre les droits du téléspectateur à une production télévisuelle de qualité. L'association a près d'une année et demie d'existence. Quel est le bilan de votre activité ? Nos activités consistent en l'organisation de tables rondes, de conférences et de séminaires sur des sujets qui touchent le télespectateur. Nous avons, à titre d'exemple, organisé un séminaire sur «Le téléspectateur marocain, quels droits ?» et sur la culture de l'amazigh. La problématique de l'image de la femme dans les médias est une priorité pour l'association. Nous avons tenu récemment une réunion avec la commission de la HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle) à ce sujet. Nous leur avons présenté des propositions de partenariat pour améliorer l'image de la femme dans les médias. Nous attendons actuellement le feed-back de cette institution. Certes, ses membres nous ont exprimé leur prédisposition de soutenir notre action. Cependant, rien de concret pour le moment. Par ailleurs, nous organisons également des sessions de formation aussi bien pour les membres de l'association que pour autres cibles. En somme, nous sommes satisfaits du bilan. Toutefois, nous travaillons avec les moyens de bord. Après une année et demie d'activité, n'avez-vous pas réfléchi à étendre votre action à d'autres champs que l'organisation des séminaires et de tables rondes ? Nous ambitionnons effectivement d'étendre le champ de notre action en réalisant des études approfondies et des dossiers sur des sujets d'actualité. Le problème se pose au niveau des moyens que ce travail exige. Le financement de ces projets ne peut être assuré qu'à travers des partenariats avec des organisations internationales ou même nationales. Ce genre de projets nécessite des investissements importants dont nous disposons pas pour le moment. Avez-vous approché des organisations internationales ou mêmes des départements ministériels pour leur demander de soutenir financièrement votre action ? Si oui, quelles sont celles qui ont donné leur accord ? Actuellement, nous menons des discussions avec certaines organisations internationales et institutions ministérielles, qui nous ont donné un accord de principe. L'accord n'est pas encore finalisé. Nous n'avons signé aucune convention de partenariat avec elles. Je ne peux pour le moment rien dire de plus.