«Tout n'est pas perdu !». C'est sur cette base que s'inspire le projet mis sur pied par PlanetFinance et qui sera lancé demain à Casablanca. Comme son intitulé l'indique, le projet, financé par la Fondation suisse Drosos, vise la mise en place de trois cellules d'orientation et d'insertion professionnelle (COIP). «Il s'agit de faciliter l'insertion professionnelle de 150 jeunes en situation précaire», nous précise Meriem Taouzi, chef de projet à PlanetFinance. A travers les barreaux Le budget total prévu s'élève à 292.000 euros. Si le concept n'est pas nouveau, le projet innove en cela qu'il vise à adapter la méthodologie d'insertion professionnelle à de nouvelles catégories vulnérables. «Ce projet n'est que la continuité d'un autre que nous avons débuté en 2007. Cette fois-ci, nous avons élargi la population cible. Nous tenions vivement à travailler avec des détenus et ex-détenus», révèle Taouzi. En plus de ces derniers, le projet va concerner des jeunes filles défavorisées, des migrants de retour dans leur pays d'origine, ainsi que des jeunes qui émettent le souhait de migrer. Autant dire que les associations partenaires ont du pain sur la planche ! Choisies de manière aléatoire, trois villes vont bénéficier du programme, à savoir Casablanca, Fès et Khouribga. Pour mener à bien le projet, quatre phases successives seront suivies, durant lesquelles les associations partenaires seront soutenues. Après avoir évalué les capacités de ces associations à créer et à gérer une COIP, il s'agira de renforcer les ressources humaines de ces entités. «Nous comptons par la suite formaliser ces cellules, notamment en les dotant d'un organigramme, et en mettant en place des procédures administratives bien établies pour enfin assurer le suivi et l'évaluation de leurs actions», ajoute la responsable du projet. Aptitudes personnelles avant tout Afin d'aider ces jeunes que la vie aura fait trébucher à se relever, le projet compte «travailler d'abord sur la personnalité des jeunes, à travers des formations sur les life skills (aptitudes comportementales) et le coaching». Cette précision de Mohammed Maârouf, directeur exécutif de PlanetFinance, revient à la bouche de plusieurs acteurs qui œuvrent pour l'insertion professionnelle des jeunes. Mohamed Asri, président de l'Agence internationale pour le développement économique et social (AIDES), est l'un d'entre eux. «L'employabilité est primordiale. Les jeunes possèdent souvent les compétences techniques, mais il faut leur apprendre à se vendre, à se mettre en valeur», sans pour autant minimiser l'importance de l'adéquation de leur formation aux besoins du marché du travail.