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Moscou entérine un accord avec le Maroc qui encadre la présence de dix navires russes et une capture annuelle de 90 000 tonnes dans la ZEE qui inclut le Sahara
Le gouvernement russe a approuvé un projet d'accord bilatéral avec le Maroc relatif à la coopération dans le domaine de la pêche maritime, texte qui établit un cadre juridique et technique à l'activité des navires russes dans la zone de pêche atlantique relevant de la juridiction marocaine. Ce document, élaboré par le ministère de l'agriculture en concertation avec le ministère des affaires étrangères et d'autres instances fédérales compétentes, a fait l'objet d'une entente préliminaire avec les autorités marocaines, précise la décision gouvernementale n° 825-r en date du 4 avril, publiée sur le portail officiel de diffusion des actes juridiques. Il incombera à l'Agence fédérale russe des ressources halieutiques (Rosrybolovstvo) de mener les discussions finales avec la partie marocaine et de procéder à la signature de l'accord au nom du gouvernement russe, avec la faculté d'y introduire des modifications de portée non substantielle. Ce futur traité fixe les modalités d'exercice de la pêche par les bâtiments battant pavillon russe dans les eaux atlantiques de la zone économique exclusive (ZEE) du Maroc, tout en définissant les principes de conservation et d'exploitation durable des ressources halieutiques, conformément aux évaluations scientifiques de l'Institut national de recherche halieutique marocain (INRH). Selon les termes du projet, dix navires russes au maximum, d'un tonnage individuel ne dépassant pas 7 765 tonneaux de jauge brute, seront autorisés à opérer simultanément dans la région concernée durant la première année d'application. Pour les années suivantes, le nombre de bâtiments et leur capacité seront arrêtés d'un commun accord par la Commission mixte russo-marocaine. La flottille russe pourra cibler les espèces pélagiques suivantes : sardine, sardinelle, maquereau, chinchard et anchois. La composition précise des captures sera arrêtée dans le cadre de ladite commission. La limite annuelle de prélèvement est fixée à 90 000 tonnes, susceptible d'être révisée — sans jamais excéder 100 000 tonnes — en fonction des observations scientifiques de l'INRH. Cet accord s'inscrit dans une tradition de coopération halieutique entre les deux Etats, fondée sur une logique de réciprocité, de transparence et de régulation conjointe des efforts de pêche.