Juilil Yamai : Président de la Ligue marocaine des victimes des huiles empoisonnées «Les Echos» : Le dossier des huiles empoisonnées va-t-il être définitivement clos suite à l'accord signé le 15 avril ? Juilil Yamai : Les victimes attendent depuis des années ce geste. Nous sommes confiants en l'avenir pour revaloriser la pension de 1.000 DH qui reste inférieure aux exigences du niveau de vie actuelle. Cette indemnité mensuelle est une rente viagère pour la victime. Elle prend fin automatiquement après le décès de celle-ci. Nous demandons à ce que l'épouse de la victime bénéficie de cette pension à vie. Ce dossier reste toujours ouvert, surtout qu'aujourd'hui et sur ordre du Souverain, c'est la Fondation Hassan II des anciens militaires qui nous parraine. Vous demandez aussi la réparation individuelle et collective suite à ce drame national... Nous demandons toujours une indemnisation et une réparation communautaire et individuelle de cette catégorie de la population qui a été privée de son droit à la vie et des capacités motrices suite à la consommation des huiles empoisonnées. Depuis 1961, un dahir a réservé les droits de timbres d'enregistrement au profit de la ligue marocaine des victimes des huiles empoisonnées. Nous demandons au moins que ce fonds soit activé. Allez-vous présenter des projets sociaux comme le stipule l'accord signé avec le gouvernement ? Nous avons été informés qu'un fonds de 30 millions de DH nous avait été alloué. Nous envisageons de demander au ministère des Finances et l'administration de la défense de faire bénéficier les victimes de programme de logements sociaux. C'est une urgence, car les victimes souffrent du mal logement et des charges locatives.