Ils ont coupé le ruban rouge à cinq. Les représentants maghrébins des organismes de sécurité sociale, aux côtés de Hans-Horst Konkolewsky, secrétaire général de l'Association internationale de la sécurité sociale (AISS), ont mis les pieds pour la 1re fois jeudi dans ce qui sera dorénavant le bureau de liaison de l'AISS pour l'Afrique du Nord. Une heure avant, Konkolewsky serrait la main de Saïd Ahmidouch, DG de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS). Les deux ont signé la convention qui permet à l'AISS d'installer une plateforme unique pour renforcer la sécurité sociale dans les pays nord-africains, sous le regard approbateur de Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi. L'information au service de l'excellence Le Maroc est, depuis 1962, membre de cette association fédératrice des institutions de sécurité sociale, qui avait notamment tenu son assemblée générale de 1998 à Marrakech. L'AISS encourage «l'excellence» dans la gestion de la sécurité sociale. Par conséquent, le nouveau bureau de liaison agira principalement sur le facteur temps. Car on sait que le retard dans l'accès à l'information, particulièrement par manque de synergie et prise de connaissance tardive des évolutions au niveau des assurances sociales, nuit inéluctablement à un secteur pareil. Le bureau stimulera principalement la circulation de l'information entre les organismes de sécurité sociale du Maroc, de l'Algérie, de la Tunisie et de la Mauritanie. Ces quatre pays «présentent plusieurs traits communs», selon Ahimdouch, les nouveaux défis auxquels ils sont confrontés exigent «des réponses novatrices et proactives de la part des institutions de sécurité sociale». Pour cela, cet organisme de liaison fournira informations, recherches, consultations et rencontres nécessaires pour promouvoir des systèmes de sécurité sociale dynamiques. Le bureau compte aussi parmi ses tâches la traduction de publications importantes, la représentation de ses membres dans les réunions et forums, le suivi des demandes de renseignements émanant des Etats membres, et l'organisation de deux ateliers annuels, de travaux techniques et de formation. Sis au 8e étage de la CNSS, le bureau comporte une salle de réunion qu'on a baptisée «salle de solidarité» où se concentreront ses activités «en attendant un nom plus symbolique», a expliqué Ahmidouch. Suite à quoi Rhmani a proposé celui de «Farhat Hachad»... En somme, l'enthousiasme transparaissait des visages vis-à-vis du futur de la structure. Dans l'après-midi d'hier, Konkolewsky présentait en détail les méthodes de travail et les structures du bureau, accompagné de Nayantara Banna, la coordinatrice principale des activités régionales de l'AISS. Les regards seront portés sur le rythme avec lequel cette synergie, réalisable sur le papier, va aller dans les prochaines étapes.