C'est à un lobbying en bonne et due forme que s'est livré, mardi soir et en direct..., Miloudi Moukharik, secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), lors de l'émission Hiwar de la chaîne nationale Al Oula. Alors qu'on s'achemine, dans le cadre de la réforme constitutionnelle en cours, à un réaménagement de la représentation au niveau de la deuxième Chambre du Parlement, dans le cadre d'une meilleure présence des régions, Moukharik a estimé que la poursuite de la représentation de la classe ouvrière au sein de la Chambre des conseillers, permet de contribuer à la protection des droits des travailleurs. Plus, il a appelé la classe ouvrière, à continuer à jouer son rôle de force de proposition dans le domaine législatif, à travers la deuxième Chambre. Pour le secrétaire général de l'UMT, l'indépendance syndicale n'est pas en contradiction avec l'adhésion d'un militant à un parti politique, soulignant que la pluralité des appartenances politiques au sein de l'UMT «constitue une richesse pour l'action syndicale». Il a également évoqué les principales propositions du mémorandum préliminaire de l'UMT, soumis à la commission consultative de révision de la Constitution, à savoir le respect des libertés publiques et syndicales, la garantie d'une vie décente à la classe ouvrière, l'amélioration des secteurs de la santé, de l'enseignement et de l'habitat, outre le droit à l'emploi, à la formation continue et l'instauration d'un régime fiscal équitable. Il a définit aussi les trois axes dudit mémorandum à savoir, les réformes politiques prioritaires, les droits économiques et sociaux de la classe ouvrière marocaine et les revendications relatives aux jeunes. Sur ce dernier point, les propositions de la centrale syndicale, ont porté sur l'indemnisation liée à la recherche du premier emploi ou la couverture médicale au profit des étudiants et demandeurs d'emploi. Dans le même sens, il a rappelé l'importance de la représentation de l'UMT au sein du Conseil économique et social, une institution appelée à donner une nouvelle impulsion aux réformes engagées au Maroc.