«Le Nomade et l'environnement, un avenir commun»... vous diraient les organisateurs du 7e festival international des nomades. Il n'y a pas si longtemps, M'hamid El Ghizlane était une oasis, un havre de paix pour les nomades. Aujourd'hui, c'est déjà un avant-goût de l'événement qui se veut avant tout «une manifestation citoyenne, ensuite artistique et culturelle», explique Noureddine Bougrab, directeur du festival. À la plaine des gazelles... Organisée par l'association Nomades du Monde, cette rencontre magique entre dromadaires, éleveurs, musiciens internationaux, artistes locaux fera la joie de la «plaine des gazelles», dans un climat des plus agréables pour ce début de printemps. C'est ainsi qu'au fil des six années écoulées, le festival international des nomades a permis la promotion de la culture nomade et le développement garantissant l'authenticité de la vie nomade, au-delà du sud-ouest marocain. Au programme de cette rencontre prévue du 12 au 15 mars prochain, les arts donneront à la plaine sa pleine dimension ensorcelante. Un écran sera dressé dans le désert pour donner à voir autant aux «hommes bleus» qu'aux festivaliers plus d'un spectacle. Et ce spectacle, c'est un défilé de mode, des expositions d'artisanat, de peinture et des pièces théâtrales made in M'hamid. Des ateliers sur l'environnement et des espaces de rencontres intra-nomades autour du «mella» (pain des sables) et du thé dont la préparation demeure le cérémonial et le signe d'accueil chez les nomades, sont aussi prévus. Les nomades à l'accueil du monde Salif Keita viendra tout droit du Mali pour partager la scène artistique, dressée à 2,5 km de M'hamid, avec d'autres artistes espagnols, suisses, camerounais et français. La musique hassanie sera aussi à l'honneur, avec l'agréable psalmodie par la voix de Saïd Charradi et la musique de «tarab» hassani de Laâyoune, ainsi que celle des frères Soudani des rythmes gnawa d'Essaouira. Une belle présentation de la «danse de l'abeille» de la troupe Ahidouss de Kalâat Mgouna est également au menu. Bien d'autres activités mettront en lumière la diversité et la richesse de cette culture millénaire des nomades ainsi que leur savoir-faire autant à M'hamid que dans les régions avoisinantes. C'est ainsi que des nomades se verront attribuer le prix du meilleur éleveur de dromadaires, le prix de «La clé de la porte de désert», remis au nomade demeurant le plus loin ainsi que le prix du vainqueur de la course de dromadaires. C'est une invitation à l'émerveillement et à la communion avec le désert et ses secrets qui est lancée par le festival qui propose des hébergements en bivouac, des excursions dans le désert à dos de dromadaire ou en 4x4. Comme le dit si bien ce proverbe nomade : «Le désert ne se raconte jamais, il se vit».