Le montant des investissements engagés a atteint 1 milliard de dirhams Univers Acier démarre l'année 2010 en beauté. Le spécialiste de la sidérurgie vient en effet de donner le coup d'envoi de la production au niveau de son «Complexe», flambant neuf, situé à Sidi Hajjaj (région du Grand Casablanca) dont les travaux de construction ont commencé en 2007. Baptisé «L'Aciérie», le site industriel s'étend sur une superficie de 15 ha et produira à la fois la «billette» d'acier et le rond à béton. La capacité de production actuelle, qui avoisine les 200.000 tonnes, va passer à 800.000 tonnes/an. Le montant des investissements engagés est de l'ordre de 1 milliard de DH, financé à hauteur de 52% par les investisseurs turcs, 33,6% par Longofer et 14,4% par des personnes physiques marocaines. Selon Mohamed Chami, directeur marketing et développement d'Univers Acier, le nouveau complexe est le fruit d'une convention d'investissement signée entre son entreprise et l'Etat en 2007. «À travers ce projet, Univers Acier vise l'intégration en amont de ses activités afin de sécuriser ses approvisionnements et consolider sa position sur un marché en pleine expansion», indique-t-il. Cap sur l'export Le complexe sidérurgique est composé d'une aciérie pour la production de la billette (à base de la ferraille, d'un laminoir et d'équipements de traitement et de récupération des eaux). À terme, le projet devrait créer 600 emplois. À en croire le top management d'Univers Acier, le sidérurgiste étudie déjà le potentiel à l'export, estimé à 50%. «Nous viserons dans un premier temps les pays d'Afrique du Nord et subsaharienne», explique Mohamed Chami. Considéré comme l'un des «Big Three» (en plus de la Sonasid et de Moroccan Iron Steel) du marché de l'acier au Maroc, Univers Acier est née en 2002 d'un joint-venture de deux grands opérateurs dans le domaine de l'acier : le marocain Longofer et le turc Demisran. Univers Acier entend briguer le rang de deuxième producteur national des produits longs en acier. Rappelons que le marché de l'acier vient de sortir d'une crise qui a sérieusement touché les opérateurs. Le marché était longtemps tétanisé par la chute des prix. En cause, l'absence de nouveaux chantiers, et surtout la crise du secteur immobilier dans plusieurs pays exportateurs de matériaux de construction. Mais selon un professionnel, un semblant de reprise pointe son nez en ce début 2010.