* Le marché marocain de la sidérurgie est caractérisé par deux principaux intervenants : Sonasid pour les produits longs et Maghreb Steel pour les produits plats. Toutefois, le secteur reste peu organisé au Maroc. * Lentrée en vigueur des accords de libre-échange devrait intensifier à terme lenvironnement concurrentiel du secteur sidérurgique, surtout avec lentrée des produits de la Turquie et de lÉgypte. Apartir de lan 2000, le secteur de la sidérurgie a été marqué par un dynamisme important relevant sa croissance annuelle moyenne dun taux de 0,90% sur la période 1980-2000 à 7,91% entre 2001 et 2006. Cest en 2004 que la sidérurgie mondiale a dépassé le cap dun milliard de tonnes dacier produites. Cette situation avait résulté dune demande pressante qui a amené les industriels à multiplier les projets dinvestissement. A lorigine de cette poussée, la sidérurgie chinoise dont la production a augmenté de près de 19% pour atteindre 422,7 millions de tonnes. La production asiatique a dépassé 50% de la production mondiale en 2006. A linstar des autres secteurs économiques, celui de la sidérurgie a connu différentes opérations de fusions-acquisitons et ce à la recherche dune taille critique. Toutefois et en dépit de la multiplication de ces opérations (Arcelor-Mittal, Kawasaki Steel et NKK au Japon), la structure mondiale de lindustrie de lacier reste fragmentée. Sachant que la part des 10 premiers producteurs reste inférieure au tiers de la production mondiale. Au Maroc, avec la création de la Société nationale de sidérurgie en 1964, cette industrie est née. Le marché marocain est caractérisé par deux principaux intervenants, en loccurrence Sonasid pour les produits longs et Maghreb Steel pour les produits plats. A ce jour, le secteur reste peu organisé au Maroc. A partir de 2002, la concurrence locale a démarré avec la naissance dUnivers Acier, suite à un partenariat conclu entre la société Longofer et des investisseurs turcs. A moyen terme, cette concurrence saccentuera avec larrivée de nouveaux intrants à linstar de Ynna Steel, filiale du groupe Chaâbi ainsi quavec la multiplication des projets dinvestissements dans le secteur. En 2006, la croissance de la consommation dacier a dépassé lévolution de la consommation de ciment. Ce trend haussier se justifie par le développement des gros chantiers tels que celui de Tanger-Med, du plan Azur et la construction de logements économiques toutes catégories confondues. Cette embellie devrait se poursuivre dans les années à venir, tirée par le déficit en matière dhabitat à absorber qui se chiffre à 1,1 million dunités de logements et les projets dinfrastructures qui sont à leurs débuts. ALE : où en sommes-nous ? Lentrée en vigueur des accords de libre-échange devrait intensifier à terme lenvironnement concurrentiel du secteur sidérurgique, surtout avec lentrée des produits de la Turquie et de lÉgypte. Ce dernier, leader régional du secteur dispose dimportants atouts pour concurrencer les produits marocains, notamment le faible coût de lénergie et la proximité du Maroc. Toutefois, la mise en place de la zone de libre-échange prévue par laccord dAgadir entre le Maroc, la Jordanie, lÉgypte et la Tunisie nentrera en vigueur quen 2010, ce qui devrait permettre aux industriels marocains de se préparer à lintensification de la concurrence. Face à cette concurrence de plus en plus acharnée, Sonasid estime quelle est aujourdhui bien armée pour contrer la nouvelle structure du marché de la sidérurgie nationale et maintenir ainsi sa position de leader sur le marché marocain et sorienter par ailleurs vers le marché régional. La Sonasid compte par ailleurs sur les synergies avec le groupe pour avoir accès à plus de ferraille. Le contact est déjà établi avec le site dArcelor Mittal le plus proche, en loccurrence celui dAnnaba en Algérie qui dispose dun stock important de ferraille et de gisements de fer. Capitalisant sur le manque de logements au Maroc, le sidérurgiste compte investir dans un nouveau produit qui devrait lui garantir des gains supplémentaires dans les années à venir. Ce nouveau produit, larmature bâtiment, cible les projets de bâtiment structurés tels que le logement économique et le logement touristique.