Célébrer la Saint-Valentin n'est pas un caprice de riches. De l'avis de psychologues de renom, «toutes les occasions sont bonnes pour exprimer de l'affection et de l'amour dans un monde de plus en plus matériel et... violent». D'aucuns diront que toutes les opportunités sont à saisir aussi pour faire prospérer le commerce et stimuler l'acte d'achat. Ils considèrent tout simplement que la Saint-Valentin n'existe que dans l'esprit des commerçants. Cependant, l'histoire a son mot à dire. Il existerait bien un «certain» Valentin, prêtre de profession, qui s'attira les foudres de l'empereur romain parce qu'il bénissait des couples. Les livres d'histoire qui relatent cette «vérité», prétendent que l'empereur aurait interdit cette pratique, considérant que le métier de soldat n'était pas compatible avec le mariage. Valentin fut donc condamné à être décapité un 14 février, en l'an 269. Et les amoureux ont, depuis, décidé de fêter l'amour chaque 14 février. Mais entre 269 et 2010, la célébration du pauvre Saint Valentin a pris une autre envergure. Aujourd'hui, il n'est plus question d'offrir une rose, et c'est la joie. C'est devenu tout simplement la fête du commerce et de la frime. Toutes les proportions sont imaginables. Caprices de riches Entre une bague à diamant et une voiture super luxueuse, il n'y a que l'embarras du choix. Un voyage de mille et une nuits ou une résidence secondaire, c'est selon. Et n'allez pas trop loin, cela se passe au Maroc. Il y a quelques mois, je regardais un programme TV sur le marché de l'automobile. Lors d'un reportage chez un concessionnaire d'une marque très haut de gamme (14 unités vendues par an), le concessionnaire montre fièrement une voiture ultra sportive couverte d'un ruban rouge. C'était le cadeau d'un richissime homme d'affaire casablancais à sa femme à l'occasion, justement, de la Saint-Valentin. Un joli cadeau d'une valeur de 1.800.000 DH... seulement ! La fête des pauvres aussi Heureusement qu'il n'y a pas de ticket d'entrée pour célébrer la Saint-Valentin. Car quand on aime la vie, on aime... tout court. Exprimer son amour, son affection, son attachement... à l'âme sœur et à sa douce moitié, ne requiert fort heureusement pas automatiquement des niveaux de budget élevés. Tout le monde est donc invité à y adhérer. Une balade sur la Corniche main dans la main, une chandelle sur la table de tous les jours ou encore une «ch'hioua» (repas préféré) à partager avec... ses enfants. Car il ne faut pas se tromper, que l'on soit célibataire ou marié, on a toujours envie d'exprimer son affection envers la personne aimée exactement comme on aime recevoir des déclarations d'amour. Et on peut bien partager ces moments de bonheur avec ses enfants. Quoi de plus noble que d'associer l'innocence de l'enfance à ces moments d'intensité affective.