En termes de commerce extérieur, le Maroc est-il mieux perçu par le Forum économique mondial (FEM)? La deuxième édition du Rapport sur la facilitation du commerce extérieur dans le monde vient répondre à cette question. Pour l'occasion, la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) du ministère des Finances en a fait une note synthétisée. Celle-ci reprend toutes les informations présentes dans le rapport et se rapportant au marché marocain. Au bout du compte, même si le Maroc n'est classé qu'à la 55e place, il gagne tout de même 19 places par rapport à 2008. Le rapport constate que cette amélioration du classement serait essentiellement due à la progression du positionnement du Royaume au niveau de certains critères clés pour le FEM. Ainsi, au niveau de l'indicateur «Accès aux marchés», le Maroc a avancé du 100e au 51e rang. Dans une moindre mesure, le classement a été également amélioré au niveau de l'indicateur «Infrastructures de transport et de communications», passant du 68e au 65e rang. Le revers de la médaille, c'est que le pays a reculé de 6 et 23 places respectivement au niveau des indicateurs «Administration des douanes» (51e rang) et «Environnement des affaires » (63e rang). Du côté des composants de l'indicateur «Accès aux marchés», l'atout maître du Maroc serait l'absence de tarifs spécifiques, à en croire le rapport du FEM, ce qui le place au premier rang mondial concernant ce critère. Autre avantage à l'actif du royaume, la part importante des importations autorisées en franchise de droits de douane (14e rang). Les accords de libre-échange conclus par le Maroc sont également un point positif en sa faveur, puisqu'ils lui assurent une marge de préférence sur les marchés de destination (26e rang). En revanche, le rapport n'a pas été tendre concernant les variables portant sur le niveau des barrières tarifaires et non tarifaires. Le Maroc y enregistre un score négatif, en ce sens qu'il est classé 104e pour les droits appliqués, y compris les taux préférentiels. Les documents à l'import et la corruption pointés du doigt «Au niveau de l'administration des douanes, l'appréciation attribuée à cet indicateur est généralement positive», relève la DEPF, et ce malgré les 6 places perdues pour cet indicateur. Le constat vaut aussi bien pour le poids des procédures douanières (47e rang) ou encore pour les services douaniers (38e rang). Un score très faible est à relever, toutefois, pour le sous-indicateur «efficience des procédures import-export» en particulier pour les poids des documents à l'import (100e) ainsi que les pratiques de corruption (62e). Quant à l'indice «Infrastructures de transport et de communications», le Maroc y enregistre d'importantes avancées concernant certains sous-variables. Il s'agit notamment de «l'indice de connectivité des transports maritimes de ligne pour le trafic conteneurisé» qui s'est notoirement amélioré cette année pour se positionner au 32e rang contre le 67e en 2008. Il en est de même de la variable «Type des points de transbordement et de connectivité pour les chargeurs» (36e au lieu de 68e en 2008). Pour ce qui est de l'«environnement des affaires», le Maroc n'est bien placé que dans quatre variables sur neuf, en particulier «l'efficacité du gouvernement» (44e) et «la fiabilité des services de police» (41e). Sous d'autres cieux Au niveau de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), les Emirats Arabes Unis (1er de la région) sont classés à la 18e place mondiale, gagnant 5 places par rapport à 2008. Le pays se distingue par une administration des douanes efficace et transparente, ainsi que par les coûts parmi les plus bas à l'importation (5e) et des procédures douanières moins contraignantes (6 e). Le Bahreïn, classé à la 24e position après le Japon et devant Taiwan et la Corée du Sud, se distingue en particulier par la qualité des services et le coût des procédures douanières (16e). Grimpant de 8 places par rapport à l'année dernière, la Tunisie s'adjuge le 41e rang, grâce notamment à son bon classement au niveau de l'administration douanière (30e) et des procédures d'importation et d'exportation (39e) ainsi qu'à son environnement réglementaire favorable aux affaires (18e). Le pays connaît toutefois un certain nombre d'insuffisances au niveau de certains indicateurs, tels que la structure tarifaire qui demeure complexe, l'imposition de tarifs élevés sur les importations (119e) et la qualité de la logistique commerciale qui accuse un retard par rapport aux pays de l'échantillon (8e). Quant à l'Arabie saoudite, elle a été classée à la 42e place (53e en 2008). Les procédures d'importation (31e) et d'exportation (25e), y compris l'administration douanière, y sont relativement efficaces. Pour sa part, L'Egypte occupe le 75e rang du classement (87e en 2008). L'environnement favorable des affaires, notamment la facilité d'embaucher la main-d'œuvre étrangère, la qualité de l'infrastructure de transport et les connexions maritimes et services connexes constituent les principaux atouts du pays.