Les avis restent partagés sur la qualité des prestations administratives et des services publics dans notre pays. Les récentes données publiées par le Haut-commissariat au plan (HCP) prouvent que certains clichés ont la peau dure. Malgré des efforts notables et des avancées indéniables, nos administrations et services publics peinent encore à obtenir l'adhésion pleine et entière des citoyens. D'abord, rendons à César ce qui lui appartient : la qualité des prestations administratives semble être en amélioration. Avec 55,8% des ménages exprimant une opinion favorable contre seulement 17,4% ayant un avis négatif, il est clair que des efforts significatifs ont été consentis. Ce résultat est plus qu'une simple statistique encourageante : il constitue un socle de confiance à consolider pour l'avenir. Cependant, cette dynamique positive s'efface devant les constats alarmants concernant des secteurs stratégiques tels que la santé et l'éducation. Dans le domaine de la santé, 61% des ménages perçoivent une dégradation des services en 2024. Pour l'éducation, le tableau est tout aussi sombre : 57,9% des répondants jugent que la situation s'est détériorée, marquant une progression préoccupante par rapport à 2023. Pourquoi un tel décalage entre une administration qui s'améliore et des secteurs sociaux qui régressent ? La réponse résiderait peut-être dans la nature complexe des défis systémiques. Alors que les processus administratifs peuvent être modernisés via la digitalisation et des réformes ciblées, la santé et l'éducation exigent des investissements colossaux, une refonte des politiques publiques et une vision stratégique à long terme. En toile de fond de ces chiffres, l'enjeu crucial est celui de la confiance citoyenne. Les attentes des ménages semblent claires : des services publics accessibles, efficaces et capables de répondre aux besoins réels de tous. 2025 s'ouvre avec un défi de taille : transformer ces perceptions fluctuantes en opportunités de réformes impactantes. Meriem Allam / Les Inspirations ECO