Portée par une ambition commune, la candidature conjointe Espagne/Maroc/Portugal pour la Coupe du monde 2030 s'apprête à franchir sa dernière étape lors du Congrès de la FIFA en décembre. Lors du Conseil des ministres présidé le 4 décembre par SM le Roi, un état d'avancement détaillé des préparatifs pour la Coupe du Monde 2030 a été présenté. La candidature conjointe de l'Espagne, du Maroc et du Portugal pour la Coupe du monde 2030 franchit une étape décisive. Plébiscitée par le dernier rapport d'évaluation de la FIFA lui attribuant une note de 4,2 sur 5, cette alliance transcontinentale s'apprête à écrire une nouvelle page de l'histoire du ballon rond. Depuis son annonce par le souverain, en mars 2023 à Kigali, le Royaume a engagé des moyens considérables pour moderniser ses infrastructures, de la rénovation des aéroports à celle des réseaux routiers. L'aboutissement ultime, à savoir la construction du Grand Stade Hassan II de Casablanca, prévu pour devenir l'un des plus grands stades du monde et doté dune capacité de 115.000 places, symbolise cette ambition. Comité élargi Lors du Conseil des ministres présidé le 4 décembre 2024 par le Roi, un état d'avancement détaillé des préparatifs pour la Coupe du monde 2030 a été présenté. Le ministre délégué au Budget, Fouzi Lekjaa, a mis en lumière la mobilisation exceptionnelle du Royaume, allant de la rénovation des infrastructures aux plans de formation pour les jeunes. Le rapport d'évaluation publié par la FIFA, attribuant une note exceptionnelle au dossier marocain, témoigne de l'alignement des efforts à tous les niveaux de gouvernance. À cet effet, un comité élargi, intégrant des compétences africaines et des membres de la diaspora, sera mis en place pour garantir une organisation exemplaire. Cette mobilisation vise à accélérer la réalisation de projets stratégiques incluant la mise à niveau des stades pour répondre aux standards internationaux, la modernisation des infrastructures avec la rénovation des aéroports, la densification des réseaux routiers et intra-urbains, ainsi que l'amélioration des infrastructures hôtelières. Elle prévoit également le renforcement des services publics, notamment dans les domaines de la santé, des télécommunications et de la formation des jeunes, ainsi que la valorisation des territoires à travers un programme intégré de mise à niveau s'étendant au-delà des villes hôtes. Ce plan ambitieux témoigne d'une volonté ferme de faire du Mondial 2030 un catalyseur de développement, en veillant à ce que ses retombées profitent durablement à l'ensemble du territoire. Cette mobilisation nationale s'inscrit dans une stratégie plus large visant à faire du Mondial 2030 un levier de transformation. En s'associant à l'Espagne et au Portugal, le Maroc renforce sa position grâce à des infrastructures modernisées, tout en apportant une connectivité unique entre l'Europe et l'Afrique. Si l'Espagne met en avant son expertise logistique, illustrée par des stades emblématiques tels que le Santiago Bernabéu et le Camp Nou, et le Portugal, sa maîtrise organisationnelle acquise lors de l'Euro 2004, le Maroc se démarque par ses investissements structurants et son ambition de rayonnement international. La candidature du Royaume dépasse cependant le cadre des infrastructures et des questions techniques. Elle porte l'ambition de transmettre un message universel de paix et de coopération, en mettant l'accent sur des engagements en faveur du développement durable et de l'innovation. Pour le Maroc, cette Coupe du monde représente un véritable levier de transformation, visant à renforcer son attractivité, à accélérer sa dynamique économique et à consolider son rôle comme hub stratégique entre l'Afrique et le reste du monde. En s'inscrivant dans une vision de long terme, le projet s'attache à impulser des changements qui transcendent l'événement sportif, notamment en matière de diplomatie régionale et de cohésion sociale. Reste à trancher des décisions majeures, comme le choix des villes hôtes et celui du stade qui accueillera la finale. Entre le Santiago Bernabéu à Madrid, le Camp Nou à Barcelone et le Grand Stade Hassan II de Casablanca, le verdict reflétera les priorités de cette candidature tripartite en matière d'efficacité, de complémentarité et d'ambition partagée. Au-delà de la célébration du centenaire de la Coupe du monde, l'édition 2030 pourrait incarner un tournant pour l'avenir du football, en redéfinissant son rôle dans la coopération internationale et le développement durable. Casablanca en lice pour accueillir l'International broadcast center Casablanca se positionne comme un concurrent sérieux face à Madrid pour accueillir l'International broadcast center (IBC) du Mondial 2030. Le site proposé, à savoir la Foire internationale de Casablanca, bénéficie d'une extension planifiée portant sa superficie à 6,6 hectares, dépassant ainsi les exigences de la FIFA. Pensé comme un véritable village médiatique, le projet inclut des studios, régies, salles de serveurs sécurisées et espaces de vie destinés à accueillir des milliers de journalistes et techniciens opérant jour et nuit. Ce centre, qui serait connecté aux stades et aux diffuseurs mondiaux, garantirait une transmission rapide et sécurisée des matchs à une audience planétaire. En face, Madrid mise sur son expérience avérée dans l'organisation d'événements internationaux et sur son accessibilité. Ayoub Ibnoulfassih / Les Inspirations ECO