Les responsables de Casablanca s'attellent à une transformation des plus audacieuses, pour faire de leur ville une métropole d'une dimension internationale d'ici 2030. Un travail acharné est en cours pour relever les défis et se mettre aux normes requises. C'est ainsi que les préparatifs s'intensifient en vue d'accueillir la Coupe d'Afrique des nations 2025 et la Coupe du monde 2030. Des améliorations sont en cours, sur tous les plans, sous le signe de la durabilité. Faire de Casablanca une métropole où il fait bon vivre. Une tâche qui n'est, certes, pas de tout repos, mais les responsables de la ville s'accordent à dire qu'un travail d'arrache-pied est mené pour que la métropole s'inscrive dans les normes requises. Un défi qui devrait être relevé d'ici 2030, une date butoir. Les préparatifs En effet, la ville s'est lancée dans une dynamique sans précédent sur tous les plans. Une dynamique qui changera le visage de la capitale économique surtout que des événements de grande envergure sont attendus. Il s'agit, notamment, de l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations 2025 et la Coupe du monde 2030. Des événements auxquels la ville commence d'ores et déjà à se préparer. «Il faut dire que cette échéance a été déterminée bien avant l'annonce de l'organisation de ces manifestations sportives. Il se trouve que la vision de la ville a été pensée dans l'optique de lui redonner un nouveau souffle, vu la forte évolution qu'elle connaît. Ainsi, cet horizon 2030 se présente aujourd'hui comme un accélérateur», précise Abdellatif Maâzouz, président du Conseil régional de Casablanca-Settat, lors d'une rencontre organisée autour de la thématique «Casablanca, horizon 2030». En termes de travaux, le chantier d'aménagement des espaces verts suit une courbe ascendante. La mobilité urbaine n'est pas en reste. le fait est que le transport occupe une place primordiale dans le nouveau plan d'aménagement de la capitale économique. Pour Nabila Rmili, président du Conseil de la ville, les chantiers actuels ont été placés sous le sceau de la durabilité. Elle a d'ailleurs rappelé que le parc de bus dont dispose la ville actuellement, qui est de 700 bus, est respectueux de l'environnement. Le réseau de transport sera renforcé par le développement du réseau ferroviaire, à travers la mise en place de cinq lignes RER avec un accès à l'aéroport. La finalité est de faire augmenter le recours aux transports en commun et de diminuer le trafic des piétons qui représentent aujourd'hui plus de 60%. Toujours en termes de préparatifs à l'horizon 2030, Abdelhamid Addou, PDG de la RAM, a mis principalement l'accent sur le doublement de la flotte de la compagnie nationale (qui devrait atteindre 130 avions) ; l'augmentation de la capacité d'accueil de l'aéroport Mohammed V, notamment à travers l'ajout d'un nouveau terminal et l'amélioration des infrastructures ; et le renforcement des liaisons aériennes internationales depuis la région de Casablanca. L'autre projet et non des moindres est celui de la mise à niveau du complexe Mohammed V. À ce sujet, le président du directoire de la Société nationale de réalisation et gestion des stades (SONARGES), Youssef Belqasmi, a mis en lumière les étapes franchies s'agissant du développement des infrastructures sportives de la région. Concernant le projet de construction, à Benslimane, du Grand stade de Casablanca, il a rappelé que cet édifice sera réalisé en conformité avec les normes de la FIFA. À l'unisson, les hauts responsables concernés ont ainsi affirmé que Casablanca sera au rendez-vous pour 2030. L'aspect culturel Parmi les préparatifs, et en dehors de l'harmonisation de l'autoroute urbaine – qui sera une surprise pour les riverains, à en croire Rmili – figure également l'éclairage public dont le cahier des charges a été voté lors de la session précédente. Là encore, la maire de la ville promet de surprendre en octroyant un cachet spécifique à la ville. Et pour que l'harmonie règne, le conseil de la ville veille au développement de l'aspect culturel. Dans une interview accordée à l'Infomédiaire, la maire a mis en exergue l'animation qu'il faudra mettre en place dans certains endroits. «Ce sont des événements culturels importants pour la ville qu'on est en train d'imaginer. De plus, la réflexion est menée pour lier des partenariats avec le secteur privé pour proposer l'animation appropriée à chaque endroit», a-t-elle indiqué. De plus, la ville a concocté un programme relatif à la réhabilitation des théâtres et des complexes culturels. Actuellement, pratiquement chaque arrondissement compte un centre culturel. Dans la même optique, la maire a évoqué le projet de construction du palais des congrès lequel permettra de développer le volet culturel ainsi que celui de l'événementiel et, par ricochet, le tourisme des affaires. Maryem Ouazzani / Les Inspirations ECO