Comment faire lorsqu'on veut être photographe et réalisateur de cinéma en même temps? Óscar Fernández Orengo a trouvé la solution de toute évidence: devenir photographe et photographier des hommes du septième art. L'Institut Cervantès de Casablanca présente le fruit de cette recherche artistique sous l'intitulé «La Escena Cotidiana», du 6 au 31 janvier prochain. Cet artiste, qui voulait à l'origine être un cinéaste, a consacré en fin de compte toute sa vie à la photographie. Encouragé par son ami le réalisateur Augustí Villaronga, qui fut la première personne à se laisser photographier, l'artiste s'approprie aussitôt ce médium. Dans les années qui suivent, Orengo élargit sa collection qui inclut plus de quarante portraits de réalisateurs, directeurs de castings, scénaristes, auteurs et compositeurs espagnols et latino-américains. Comme pour les expositions précédentes de l'artiste, «La scène quotidienne» est une fenêtre sur l'univers magique du 7e art. Produite par le Festival de cinéma d'Alcala de Henares, l'exposition met en scène 36 des principaux acteurs espagnols dans différents lieux, loin des caméras de cinéma. Cette exposition de photographies en noir et blanc et en format panoramique, est constituée de portraits de cinéastes espagnols. Des clichés pris, non pas en studio, mais dans l'environnement «naturel» des artistes. Se faire prendre en photo peut être considéré comme antinaturel, mais Óscar Orengo parvient, avec beaucoup de sensibilité, à rendre ses portraits vivants, plus intimes et moins théâtraux. Le catalogue de l'exposition retrace le travail photographique d'Oscar Fernandez Orengo qui s'exécute dans différents espaces. Même si, paraissant représenter une vie quotidienne normale, la présence de notes, d'un scénario ou d'un story-board pour chacune des photos nous fait plonger dans un univers décidément cinématographique. Parmi les acteurs photographiés on retrouve d'illustres personnalités du cinéma espagnol et international tels que José Sacristán, Juan Diegodfd et Federico Luppi, aux côtés de nouveaux visages ceux de Pilar Lopez de Ayala, Fernando Ramallo ou Visedo Irène.