Adidas vient d'exprimer son regret et son respect pour le peuple marocain, concernant l'utilisation du motif du Zellige marocain pour la conception des tenues de la sélection algérienne. Dans son communiqué publié ce 14 octobre dont Les Eco détient une copie, l'équipementier sportif allemand note : ʺSuite à des discussions constructives avec le ministère marocain de la Culture, nous confirmons une résolution positive au récent problème des maillots de football. Le design a été effectivement inspiré par les motifs du Zellige, et nous n'avions en aucun cas l'intention de porter préjudice à qui que ce soit. Nous tenons à exprimer notre respect profond au peuple et aux artisans du Maroc, et notre regret concernant cette controverse ». Et d'ajouter: « Nous condamnons tout acte qui porte atteinte à l'intégrité culturelle et l'histoire des peuples et nationsʺ. Pour rappel, la célèbre marque allemande d'équipement sportif Adidas a utilisé des motifs inspirés du Zellige marocain et les a associés à la culture de l'Algérie. Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a choisi la voie juridique pour régler cette histoire. Le MJCC a ainsi fait appel à l'avocat Me Mourad Elajouti pour traiter cette affaire. « Mandaté par le ministère de la Culture de la Jeunesse et de la Communication, j'ai adressé une première lettre de mise en demeure au représentant légal du groupe Adidas afin de requérir le retrait de la collection des maillots de sport inspirés de l'art de Zellige marocain », a écrit l'avocat sur son compte Twitter. Et d'ajouter: « Il s'agit d'un énième cas d'appropriation culturelle, qui consiste à s'emparer d'une expression culturelle traditionnelle, pour l'adapter à une autre culture dans un contexte différent, sans autorisation ni mention de la source ». L'avocat a indiqué que la gravité de cette situation réside dans le fait que l'équipementier a attribué ce qui est une partie importante de la culture marocaine à un autre pays. « Au-delà de l'exploitation économique de ces éléments de l'identité culturelle marocaine, emprunter un élément culturel traditionnel d'un pays et l'adjuger à un autre peut s'apparenter à une manœuvre politique qui n'est pas innocente », a expliqué Me Elajouti