La FED, la Banque centrale américaine, a relevé pour la quatrième fois consécutive ses taux d'intérêt afin de refroidir la machine économique, car l'inflation bat des records aux Etats-Unis comme dans le reste du monde. Cette décision n'est pas sans conséquence sur l'ensemble des marchés financiers, car l'argent y est plus cher. Une nouvelle forte hausse des taux est à prévoir face à l'inflation «beaucoup trop élevée», a averti, mercredi 27 juillet, le président de la FED. La Banque centrale américaine (FED) a annoncé, mercredi 27 juillet, une quatrième hausse d'affilée de ses taux directeurs, les relevant de trois-quarts de point pour les situer entre 2,25 et 2,50%, et prévoit de poursuivre ce mouvement face à l'inflation qui reste très élevée. «Les récents indicateurs de dépenses et de production ont ralenti. Cependant, les créations d'emplois sont restées robustes ces derniers mois, et le taux de chômage est toujours bas», a commenté la FED dans un communiqué publié à l'issue de la réunion de son comité monétaire (FOMC). Il s'agit de la quatrième hausse consécutive des taux : un quart de point en mars, un demi-point en mai et trois quarts de point en juin, soit la plus forte hausse depuis 1994. «Le comité monétaire anticipe que de nouvelles hausses des taux directeurs seront appropriées», est-il précisé dans le communiqué. La FED, qui procède habituellement par hausses d'un quart de point, a frappé fort, pour tenter de juguler une inflation qui a atteint en juin un nouveau record depuis plus de 40 ans, à 9,1% sur un an. Le comité monétaire assure, par ailleurs, être «très attentif aux risques d'inflation». L'objectif de ces hausses est de rendre le crédit plus onéreux pour faire ralentir la consommation et l'investissement et, in fine, desserrer la pression sur les prix. La décision a été prise à l'unanimité des 12 membres votants, lors d'une réunion où le comité monétaire était au complet, sans siège vacant, pour la première fois depuis 2013. La FED espère réussir un «atterrissage en douceur», mais le ralentissement économique tant attendu pour faire baisser les prix pourrait s'avérer trop fort, ce qui pourrait peser sur le marché de l'emploi, voire précipiter la première économie du monde dans la récession. Une nouvelle forte hausse des taux à prévoir Une nouvelle hausse des taux «inhabituellement élevée» pourrait être nécessaire lors de la prochaine réunion de la FED, en septembre, a averti Jerome Powell, son président, à l'occasion d'une conférence de presse tenue mercredi. L'inflation est «beaucoup trop élevée» et le marché du travail «extrêmement tendu», a-t-il souligné, ajoutant que la décision de septembre «dépendra des données publiées d'ici là». Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ECO