Suite à la réunion tenue la semaine dernière à Washington, la Réserve fédérale américaine (Fed) a indiqué qu'il pourrait y avoir une possibilité de relever ses taux, si l'économie américaine montre un signe de croissance. La banque centrale américaine (Fed) a fait, mercredi dernier, un pas supplémentaire vers un début de normalisation de sa politique monétaire en abandonnant son engagement à se montrer «patiente» avant de relever ses taux directeurs. En effet, d'après la banque en ligne, Boursorama, le comité monétaire de la Réserve fédérale (FOMC) a, une nouvelle fois, confirmé le maintien de ses taux directeurs proches de zéro, leur niveau depuis fin 2008, afin de continuer à soutenir la reprise. Le FOMC précise désormais qu'une hausse, lors de sa prochaine réunion en avril, «restait improbable», laissant toutefois ouvert le débat sur son calendrier exact. La banque centrale américaine veut ainsi se laisser une certaine marge de manœuvre dans l'hypothèse où l'économie américaine montrerait de subits accès de faiblesse ou si ses objectifs de plein emploi et d'inflation annuelle à 2% étaient hors de portée. D'après Boursorama toujours, la Fed a indiqué qu'il ne serait approprié de relever les taux que quand de nouvelles améliorations sur le front de l'emploi sont observées et quand elle sera raisonnablement confiante dans le fait que l'inflation revienne vers son objectif de 2% annuel. Indicateurs économiques américains Notons qu'au quatrième trimestre de l'année 2014, la progression du produit intérieur brut américain a ralenti pour s'établir à 2,2% en rythme annualisé. Dans son communiqué, le FOMC relève également que l'inflation a «encore décliné», plombée par le déclin des cours mondiaux du pétrole, s'éloignant encore davantage de l'objectif à long terme de la Fed. En janvier, les prix à la consommation aux Etats-Unis n'ont ainsi progressé que de 0,2% sur un an. Le produit intérieur brut du pays (PIB) ne devrait plus progresser que de 2,3 à 2,7% sur un an au dernier trimestre 2015, marquant une dégradation par rapport aux 2,6 à 3,0% prévus en décembre, selon les nouvelles projections trimestrielles du FOMC. Autre motif d'inquiétude, les prix à la consommation ne devraient plus progresser que de 0,6 à 0,8% cette année, contre une fourchette de 1 à 1,6% attendue jusqu'à présent. En 2015, le taux de chômage devrait évoluer entre 5 et 5,2% alors qu'une fourchette allant de 5,2 à 5,3% était jusque-là prévue par la Fed.