L'essentiel de la cote Valse-hésitation à la Bourse de Casablanca. Après maints flottements enregistrées par l'indice phare du marché casablancais lors de la séance du vendredi 5 avril, il est parvenu au finish à se glisser dans le territoire vert. Le Masi a ainsi gagné 0,13%, à 9.066,71 points. Le Madex n'a pas pris le chemin inverse. Il a progressé de son côté de 0,15%, à 7.388,24 points. Le volume du marché s'est établi pour sa part à 21 millions de DH. Attijariwafa bank a drainé un flux de plus de 7 millions de DH. Alliances et IAM ont pour leur part généré des flux à 3 et 2 millions de DH respectivement. La capitalisation est ressortie à 432 milliards de DH. Aluminium du Maroc s'est positionné au cours de la séance au premier rang des plus forte hausses du marché. La valeur progresse ainsi de 4,99%, à 1.074 DH. Micordata augmente pour sa part de 4,71%, à 122,30 DH. Jet Alu Maroc avance de 2,16%, à 189 DH. A contrario, Cnia Saada et Zellidja perdent 6%, à 962,60 et 430,30 DH respectivement. Pas loin, Delattre Levivier Maroc recule de 5,99%, à 212,80 DH. BMCE Bank, premier contributeur à la croissance du Masi en mars «Grâce à ses bonnes réalisations financières, BMCE Bank porte l'indice Masi vers la barre des 9.000 points», analyse Upline Group. La valeur a ainsi augmenté l'indice de 98,5 points. Le Masi a également profité du bon comportement des titres Attijariwafa bank, Lafarge Ciments, CMT et Label'Vie. «Hormis ces 5 valeurs, l'indice aurait évolué négativement de -1,16% au mois de mars, pour atteindre les 8. 829,2 points», soulèvent les analystes d'Upline Group. À l'inverse, certaines valeurs plombent l'évolution du Masi. Il s'agit de Maroc telecom, Ciments du Maroc, Addoha, Alliances et Delta Holding. «Sans ces 5 valeurs, le Masi aurait pu croître de 2,28% sur le mois à 9.136,5 points», note Upline Group. Les cours en Bourse impactés par les résultats 2012 «46 valeurs de la place casablancaise clôturent sur une performance mensuelle positive au mois de mars 2013», c'est en partie l'analyste d'Upline Group sur l'évolution du marché boursier en mars dernier. Promopharm figure à la tête de ces valeurs, grâce à une performance de 31,2% à 811 DH, en réaction à une nette amélioration de ses dividendes. «En 2e position et sur fond de réalisations annuelles positives, Involys affiche une performance mensuelle de 24,4% à 162 DH/action», soulignent les analystes. CTM s'affermit pour sa part de 23,5% à 231 DH/action, sous l'effet d'une hausse des dividendes à distribuer pour l'exercice 2012. A contrario, quelques valeurs pâtissent de l'effet d'annonce de réalisations annuelles en berne. «La plus forte baisse est attribuable au titre Diac Salaf avec une contreperformance de -30,4% à 26,25 dH/action, suite au retrait de son agrément et à sa prochaine mise en liquidation», soutient Upline Group. Le prix de l'or poursuivra son ascension La hausse de 0,8% de la production d'or a été modeste en 2012, suffisante cependant pour établir un nouveau record à 2,861 tonnes. Une progression qui devrait se poursuivre en 2013, prévoit le dernier rapport de Thomson Reuters GFMS, suite à la mise en production de nouvelles capacités et au redémarrage de mines à l'arrêt. Si les quatre premiers pays producteurs sont toujours la Chine, l'Australie, les Etats-Unis et la Russie, le Pérou a délogé l'Afrique du Sud de sa cinquième place. Les ventes de broutilles (bijoux en or à recycler) ont reculé de 3,1% pour refluer à 1.616 tonnes, leur plus bas niveau depuis quatre ans, malgré un fort rebond du recyclage en Inde. Selon GFMS, le volume total de l'or stocké ou utilisé sous ses différentes formes atteignait 174.100 tonnes fin 2012. Pour la deuxième année consécutive, la demande pour la fabrication a baissé, reculant de 5,3% à 2.613 tonnes. Ce sont les besoins de la joaillerie qui ont diminué pour la troisième année consécutive, baissant de 4,2% à 1.893 tonnes. La consommation de la bijouterie chinoise à 498 tonnes, en hausse pour la dixième année consécutive, n'a pu compenser la faiblesse de la demande en Europe et un recul de 7,3% en Inde. Exprimé en roupies, le prix de l'or s'est apprécié de 24%, explique le consultant. La demande physique des investisseurs n'a pas contrebalancé la faiblesse de la consommation de la joaillerie, puisque les achats de pièces, de lingots et de barres ont baissé de 1,8%, à 1.605 tonnes. En valeur, le montant des investissements a cependant continué d'augmenter. Les achats des banques centrales, à leur plus haut depuis 48 ans, ont offert au marché un «plancher solide». Cette tendance devrait se poursuivre, prévoit GFMS. Les cours de l'or ont poursuivi une ascension commencée il y a douze ans, ayant pratiquement doublé depuis 2008, soutenus par des politiques monétaires très accommodantes des banques centrales, soucieuses d'aider la croissance. La Fed devrait maintenir cette politique jusqu'en 2014. Le FMI attend une croissance moyenne de 4,1% en 2014, supérieure aux 3,5% de 2013. Cette normalisation de l'environnement macroéconomique pourrait bien générer «le début d'un long cycle baissier, peut-être dès la fin de 2013 ou, plus probablement en 2014», a affirmé Neil Meader de GFMS. D'ici la fin de l'année, le métal jaune devrait cependant grimper jusqu'à 1 850 dollars, avant de refluer. L'euro rebondit à plus de 1,30 dollar L'euro rebondissait face au billet vert vendredi, remontant autour du seuil de 1,30 dollar pour la première fois en deux semaines, face à un billet vert plombé par des chiffres très décevants sur l'emploi aux Etats-Unis. Vers 21H GMT, l'euro valait 1,3004 dollar contre 1,2934 dollar le jeudi à la même heure. La monnaie américaine pâtissait de la publication du très attendu rapport mensuel sur l'emploi américain, considéré comme un baromètre crucial pour jauger la vigueur de l'économie du pays. Or ces statistiques officielles ont fait l'effet d'un coup de tabac sur les marchés, en faisant état d'une division par trois sur un mois du solde net des créations d'emplois du pays en mars, à 88.000 nouveaux postes, au plus bas depuis juin 2012 et très inférieures aux attentes. «Nous sommes très loin du compte, c'est une gigantesque déception. Il y a une petite consolation avec la baisse du taux de chômage», qui a reculé de 0,1 point par rapport à février pour s'établir à son niveau le plus faible depuis décembre 2008, «mais cela n'a rien de vraiment enthousiasmant», a observé Anita Paluch, analyste du courtier Gekko Markets et pour cause; «la baisse du taux de chômage s'explique par le fait qu'un nombre important de chômeurs ont tout simplement cessé de chercher du travail», et implique donc une baisse de la population active, «plutôt qu'une réelle augmentation du nombre des personnes ayant trouvé un emploi», a commenté James Knightley, analyste chez ING.