Le président de l'Association marocaine des investisseurs en capital, Tarik Haddi, a adressé une lettre ouverte à la future majorité gouvernementale. Pour lui, le Capital Investissement doit jouer un rôle de levier de la modernisation et de la création de valeur pour le développement économique du pays. «Faire entrer le pays dans l'ère du nouveau modèle de développement pour moderniser l'économie national». Tel est le message clé de la lettre adressée par Tarik Haddi, président de l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC), au prochain gouvernement. «Acteur incontournable, l'industrie du Capital Investissement peut et doit jouer un rôle de levier de la modernisation et de la création de valeur pour le développement économique du royaume. Il s'agit d'une source de financement par excellence de la création d'entreprise, de son développement et de sa restructuration», martèle le président de l'AMIC. Il rappelle, également, l'importance du Capital Investissement dans les économies développées. «Dans toutes les économies libérales développées, le Capital Investissement a confirmé son efficacité dans le soutien des dynamiques de l'entrepreneuriat et de l'innovation», affirme-t-il. En effet, l'association soutient que ce mode de financement renforce la résilience du tissu économique. Selon Haddi, «il n'est plus à démontrer que le Capital Investissement contribue à renforcer très sensiblement les capacités des entreprises et à favoriser la bonne gouvernance et l'éthique, la transparence fiscale, la croissance durable et responsable, la diversité et l'inclusion. Eléments indispensables à toute amélioration du climat des affaires». Soutien des pouvoir publics En effet, le Capital Investissement, s'il est soutenu par les pouvoirs publics et les institutions financières nationales, permettra l'émergence d'une nouvelle forme de capitalisme responsable et durable, visant une contribution sociale positive, qui prend en compte l'intérêt de toutes les parties prenantes et non seulement celui des actionnaires. Tarik Haddi soutient que, durant la crise sanitaire, les entreprises accompagnées par le Capital Investissement ont affiché une croissance de 1% de leur activité contre une chute de 30% pour la moyenne nationale, s'appuyant ainsi sur les chiffres publiés dans la troisième édition du Rapport d'Impact capital investissement au Maroc, en juin 2021, de l'AMIC. Dans un monde post-Covid, marqué par l'incertitude et la complexité, «le capital investissement s'imposera donc comme l'instrument de financement à privilégier, notamment pour soutenir des secteurs et des activités prioritaires pour notre Nouveau modèle de développement, tels que la santé, l'éducation ou encore les nouvelles technologies», estime le président de l'AMIC. Selon lui, le développement du capital investissement se fera, notamment, grâce au Fonds Mohammed VI pour l'investissement, à travers essentiellement des sous-fonds thématiques de capital investissement. En effet, les investissements en capital devraient se faire, principalement, à travers les Organismes de placement collectif en capital . Sanae Raqui / Les Inspirations ECO