Dernière ligne droite dans l'épisode de cession de Shell Maroc. La filiale serait en passe de basculer dans le giron d'un de ses concurrents. Il ne resterait plus qu'à soigner les derniers détails d'un accord qui permettrait à Oil Libya, puisque c'est de lui qu'il s'agit, d'acquérir plus de 50% des actions de Shell Maroc. «Oil Libya a formulé l'offre la plus généreuse. C'est donc vers lui que le choix des responsables de Shell s'est porté», confie une source proche du dossier. Et d'ajouter que «l'accord de principe aurait déjà été signé, il y a quelque jours. Il ne manque plus qu'à décider de la date de sa mise à exécution». Cependant, il aurait été décidé, et en haut lieu, que Shell garderait ses couleurs. Au sein de Shell Maroc, la discrétion est de mise. Oil Libya, un ancien «client» de Shell À l'heure où nous mettions sous presse, nous n'avons pu ni confirmer, ni infirmer la nouvelle. Mais une chose est sûre. Si la transaction se concrétise, Oil Libya deviendra un acteur de taille sur l'échiquier national, après le rachat, l'année dernière, de Mobil Maroc. Et pour cause, aujourd'hui, Shell attise les appétits de plus d'un mastodonte et ce, depuis plus d'un an. Cette «chasse à l'OPA» remonte au moment où la maison mère avait annoncé son intention de se désengager de plusieurs de ses représentations jugées non rentables. La liste des «damnés» comprenait la filiale marocaine. Il n'en fallait pas plus pour que des géants comme Total ou Repsol se bousculent aux portillons de Shell Maroc. Le patron de celle-ci, Mustapha Raihani, avait commencé par tout nier en bloc avant de se résigner au silence. cette fois encore, c'est toute l'équipe de Shell Maroc qui adopte la politique de l'autruche. Soulignons que ce n'est pas la première fois qu'Oil Libya avec le groupe anglo-néerlandais bicolore, puisqu'en 2008 déjà, la compagnie publique libyenne Libya Oil Holding avait procédé au rachat des filiales du groupe Shell au Soudan, à Djibouti et en Ethiopie.