A l'instar des pays du Bassin méditerranéen comme la Grèce, la Turquie et l'Algérie, le Maroc est à son tour frappé par des feux de forêts qui ont déjà détruit 700 hectares. Selon le Directeur régional du Département des eaux et forêts à Chefchaouen, les causes des incendies, qui n'ont fait aucune victime, ne sont pas encore connues. Jusqu'à hier soir, plus de 500 personnes, dont des pompiers assistés de militaires, ont poursuivi leurs efforts pour lutter contre des feux de forêts qui ravageaient pour la troisième journée consécutive des forêts situés à Chefchaouen, au nord du Maroc. Selon Fouad Assil, Chef du Centre national de gestion des risques climatiques forestiers, «ces derniers sont toujours mobilisés pour venir à bout des incendies qui ont déjà détruit quelque 725 hectares d'une forêt près de la ville touristique de Chefchaouen». Les équipes de pompiers sont notamment épaulées par «quatre avions +Canadair+ des Forces Royales Air et quatre avions +Turbo trush+ de la Gendarmerie royale». «Mais les mouvements des vents n'aident pas à maîtriser l'incendie qui s'est déclenchée samedi après-midi. Heureusement, aucune victime n'est à déplorer, la priorité ayant été donnée à la prévention de la propagation du feu vers les zones habitées », souligne de son côté Rachid El-Anzi, Directeur régional du Département des eaux et forêts à Chefchaouen. Les causes des incendies ne sont pas encore connues, a précisé El- Anzi, estimant que les fortes chaleurs et les vents pouvaient constituer des éléments déclencheurs. Une enquête a été ouverte pour connaître ce qui a provoqué ces feux. En attendant, la Direction de la météorologie nationale a relevé que plusieurs régions du royaume enregistrent depuis vendredi des températures pouvant aller jusqu'à 49 degrés. Des températures élevées accompagnées de vents qui se sont prolongées jusqu'à hier lundi 16 août dans plusieurs régions du Maroc. A signaler que cette canicule fait suite à une vague de chaleur «exceptionnelle» qui s'était abattue sur le pays entre le 9 et le 11 juillet dernier, favorisant «le déclenchement de 20 feux» dans le royaume et incendiant 1.200 hectares de forêts, selon le Département des eaux et forêts. Heureusement, elle n'a pas atteint le niveau enregistré dans d'autres pays du bassin méditerranéen. En effet, le bassin méditerranéen a été touché ces deux dernières semaines par des feux violents, notamment en Grèce, en Turquie et en Algérie. Dans ce dernier pays, plus de 90 personnes sont mortes ou portées disparues à cause des incendies où le réchauffement climatique a certainement joué un rôle, puisqu'il augmente la probabilité des canicules et des sécheresses et par ricochet, des incendies.