"La solidité des fondamentaux économiques du Maroc et les politiques globalement saines qu'il a mises en oeuvre ont contribué, au fil des ans, à de robustes résultats macroéconomiques". C'est en ces termes qu'ouvre Jean-François Dauphin du Fonds monétaire international (FMI) son diagnostique du marché marocain. Celui qui a dirigé une mission du FMI au Maroc entre du 5 au 18 décembre 2012, pour mener avec les autorités locales les conclusion de 2012 au titre de l'article IV des statuts du FMI et la première revenu de la Ligue de précaution et de liquidité (LPL) enchaîne dans son rapport que "de l'avis des services du FMI, le programme des autorités se maintient sur la bonne voie". A noter que, le Conseil d'administration du FMI avait approuvé en août 2012 un accord de 24 mois au titre de la LPL d'un montant de 6,2 milliards de dollars et 700% de la quote-part. Ainsi, toujours selon Dauphin, le Maroc devrait connaître un ralentissement de la croissance du PIB en 2012 pour se stabiliser à environs 3%. Et ce en dépit d'une croissance "hors-agriculture prévue à 4,5%" précise-t-il. L'inflation, quant à elle, devrait rester faible, et est estimée à 1,3% en 2012 malgré les augmentations des prix. Le taux de chômage se maintient à 9% et «demeure particulièrement élevé chez les jeunes» insiste l'observateur du FMI. Par contre, Dauphin prévient que «les pressions extérieures devraient persister et qu'une détérioration supplémentaire de l'environnement international n'est pas à exclure ». Des propos qui tendent à confirmer les déclarations du premier ministre français, Jean-Marc Ayrault faites lors de sa dernière visite à Casablanca, selon lesquelles "le Maroc devrait être directement impacté par la crise qui touche l'Europe". La déclaration de Dauphin, à l'issu de cette mission, commente également les orientations globales de la loi de finances 2013. Selon le chargé de mission, celles-ci serait «appropriées». Néanmoins, "la réforme du système de subventions est indispensable et urgente", ajoute la déclaration, car "le système actuel obère les ressources budgétaires et constitue un moyen inefficace de soutien aux populations dans le besoin". Concernant le secteur bancaire, Dauphin estime tout de même que celui-ci "s'est montré résilient face à la crise mondiale" assurant que le FMI soutient les efforts de la BAM dans son renforcement de la réglementation et de la supervision bancaires.