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L'optimisme du FMI
Publié dans Les ECO le 10 - 10 - 2012

Le FMI plus optimiste que le gouvernement ? C'est en tout ce que laisse transparaître le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives économiques mondiales, publié hier 9 octobre à partir de Tokyo où se tiennent les assemblées annuelles des deux principales institutions de Bretton Woods, le FMI et la Banque mondiale. Tenez-vous bien, alors que le gouvernement table sur un taux de croissance du PIB de 4,5% en 2013, le FMI l'estime à 5,5% ! Dans ses prévisions d'avril dernier, les projections le fixaient à 4,3%. Cela constitue, évidemment, une réelle performance, si elle se confirme. Il faut dire que dans le même temps, les experts du FMI ont revu à la baisse les indicateurs pour l'économie mondiale et presque pour tous les pays de la région. La cause principale en est «les multiples revers qu'a connus la reprise dans les pays européens, responsable de la crise économique actuelle et les incertitudes qui planent toujours sur l'économie mondiale, dans un contexte de multiplication des risques», selon l'économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard. Ainsi, suivant la même tendance, les experts du FMI ont corrigé les autres indicateurs macroéconomiques du tableau de bord de l'économie nationale. Le solde extérieur courant qui sera de -7,9% du PIB à la fin de l'année en cours, sera ramené à -5,9% en 2013. Pour ce qui est de l'inflation, les projections s'alignent à peu près sur celles du projet de loi de finances 2013, c'est-à-dire un taux maîtrisé aux alentours de 2% en moyenne. S'agissant du chômage, les estimations restent dans les mêmes proportions que celles d'avril dernier et dans la même fourchette que le niveau sur lequel table le gouvernement, c'est-à-dire 8,8% en 2012 et 8,7% pour l'exercice prochain. Dans l'ensemble, donc, les perspectives pour le Maroc semblent assez reluisantes, selon les experts du FMI. Ailleurs dans la région, la tendance est plutôt à une correction à la baisse. Pour l'Algérie par exemple, le FMI a fortement réduit les prévisions du gouvernement qui vient lui aussi de dévoiler les grandes lignes de sa loi de finances 2013. Alors que les autorités algériennes prévoient un taux de croissance supérieur à 5% en 2013, les experts du FMI, l'estiment à 3,4% et seulement 2,6% pour 2012. L'Algérie enregistrera, par ailleurs, le plus fort taux d'inflation de la région puisque alors qu'au Maroc, les prix n'augmenteront que de 2,2 % en 2012 et de 2,5 % en 2013, en Algérie la hausse sera, respectivement, de 8,4 % et 5 %, et pour la Tunisie, de 5 % et de 4 %, loin des 5% d'inflation sur lesquels tablait le gouvernement algérien. Cela s'explique par le fait que pour le FMI, les risques à moyen terme pour les pays exportateurs de pétrole sont essentiellement liés aux prix du pétrole et à la croissance mondiale. «Les dépenses publiques de ces pays ont atteint un tel niveau qu'une chute des cours du pétrole pourrait ébranler leur situation budgétaire», a alerté le FMI, qui prévient qu'«une telle chute pourrait mettre en danger les investissements en cours dans les infrastructures et la croissance», même si certains risques géopolitiques sont de nature à maintenir les cours à des niveaux relativement élevés.
Les raisons d'un optimisme
Pour comprendre les raisons de l'optimisme des experts du FMI à l'égard du Maroc, il faudrait les rechercher à travers l'accord signé, le mois dernier entre le FMI et le Maroc. Se basant sur «les fondamentaux solides et des politiques saines», le Conseil d'administration du FMI a décidé d'approuver une ligne de précaution et de liquidités de 6,2 milliards de dollars en faveur du Maroc, pour l'aider à se prémunir contre les fluctuations des cours du pétrole et les éventuelles retombées de la baisse de conjoncture en Europe. Selon les explications données par Dominique Guillaume, chef de mission du FMI pour le Maroc, cette ligne offre au Maroc une police d'assurance utile contre les chocs exogènes, eu égard aux incertitudes grandissantes de la situation mondiale, et permettra aux autorités de poursuivre la mise en œuvre de leur propre programme de réformes, dont l'objectif est de promouvoir une croissance économique vigoureuse et solidaire. Pour le FMI, donc, le Maroc est paré pour les prochaines années, car les principaux risques pour le pays étaient relatifs aux répercussions de la crise européenne, principal partenaire du pays et à l'impact de la morosité dans laquelle se trouve l'économie mondiale. «La faiblesse de la croissance et l'incertitude dans les pays avancés touchent les pays émergents et les pays en développement, par la voie du commerce et de la finance, et accentuent les faiblesses internes», fait remarquer, à juste titre, Olivier Blanchard, l'économiste en chef du FMI. La croissance du PIB réel du Maroc devrait, certes, ralentir en 2012, principalement en raison d'un repli de la croissance de la production agricole, lui-même imputable à une mauvaise pluviométrie. Cependant, malgré la croissance atone des pays avancés partenaires commerciaux du Maroc, la croissance du PIB marocain hors agriculture devrait rester robuste et atteindre environ 4,7 % en 2012, du fait de la solidité de la demande intérieure, accompagnée par l'augmentation des dépenses publiques, estime-t-on du coté du FMI. À en croire le chef de la mission du FMI au Maroc, la situation s'améliorera dès 2013. «Le déficit courant devrait être ramené de 8 % du PIB en 2011 à 7,4 % en 2012, puis s'améliorer davantage à moyen terme. Les réserves de change devraient, elles aussi, se stabiliser au second semestre 2012, grâce aux mesures récemment adoptées pour durcir la politique budgétaire, à un repli des cours internationaux du pétrole par rapport au début de l'année, à une augmentation en volume des exportations de phosphates et de produits dérivés, principales exportations du Maroc, à la production pour l'exportation de nouvelles usines et à un redressement saisonnier des recettes du tourisme», soutient Dominique Guillaume, dans un entretien paru à l'organe de communication du FMI.
Horizon presque dégagé
Dans le contexte économique mondiale encore lourd de risques et d'incertitudes, l'horizon paraît donc dégagé pour le Maroc. Il faut relever que dans le même temps, le FMI a corrigé ses perspectives de croissance pour l'économie mondiale. L'économie marocaine renouera, donc, en 2013 avec un niveau de croissance assez consistant, après une année 2012 bien terne (2,9% de croissance du PIB). Cette moyenne de 5% par an sera maintenue, au moins jusqu'en 2017, selon le FMI et en l'absence d'évènements exceptionnels, puisqu'à cette échéance, les experts du FMI projettent une croissance du PIB à 5,9%, à un cheveu de la Tunisie où elle sera de 6%, mais plus que l'Algérie (4%) par exemple. Il va sans dire qu'en frôlant un taux de croissance de 6% à l'horizon 2017, le Maroc pourra enfin espérer atteindre le niveau de croissance durable et productive tant recherché, même si les experts estiment le taux nécessaire autour de 7%. Il faut noter que d'ici là, seule la croissance moyenne de la région MENA sera de 4,5% et seul l'Iraq (9,4%), le Qatar (7,3%) et dans une moindre mesure l'Egypte (6,5%) et la Tunisie (6%) afficheront des niveaux supérieurs au Maroc (5,9%) dans la région. Nul besoin de relever qu'il s'agit, dans leur ensemble, de pays producteurs et même pour certain grands exportateurs de pétrole, pour lesquels les risques de chute sont plus susceptibles d'influer sur la trajectoire de la croissance, comparés au Maroc.
Perspectives mondiales encore revues à la baisse
Contrairement à celui du Maroc, le tableau de l'économie mondiale fait ressortir un pessimisme des experts du FMI plus marqué et plus exacerbé qu'il y a quelques mois, notant que les perspectives se sont détériorées de nouveau et que les risques ont augmenté. Globalement, la croissance mondiale est révisée à la baisse à 3,3 % cette année et reste anémique en 2013, à 3,6 %. Dans les pays avancés, elle devrait atteindre 1,3 % cette année, contre 1,6 % l'an dernier en raison principalement, «des compressions des dépenses publiques et de la faiblesse persistante du système financier pesant sur les perspectives de l'économie mondiale». Au niveau des pays émergents et des pays en développement, la croissance a été revue à la baisse par rapport aux prévisions de juillet et d'avril, à 5,3 %, contre 6,2 % l'an dernier. Les principaux pays émergents, tels que la Chine, l'Inde, la Russie et le Brésil, connaîtront tous une croissance plus faible. La croissance du volume des échanges commerciaux mondiaux devrait chuter à 3,2 % cette année, contre 5,8 % l'an dernier. Selon le même document, «les paramètres économiques fondamentaux restent vigoureux dans beaucoup de pays qui n'ont pas souffert d'une crise financière, notamment dans de nombreux pays émergents et pays en développement». Dans ces pays, fait ressortir le FMI, «la forte croissance de l'emploi et la vigueur de la consommation devraient continuer de stimuler la demande, et, conjuguées à un assouplissement de la politique macroéconomique, devraient favoriser un investissement et une croissance vigoureux». Cependant, les taux de croissance ne devraient pas retrouver leur niveau d'avant la crise, dans beaucoup de ces pays. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le FMI prévient que «l'activité dans les pays importateurs de pétrole souffrira probablement de l'incertitude qui continue d'entourer la transition politique et économique, à la suite du printemps arabe, ainsi que de la faiblesse des termes de l'échange». Le résultat en est que la croissance de leur PIB réel devrait tomber aux environs de 1,25% en 2012 et rebondir modérément en 2013. Tablant sur une probable reprise en Libye, le FMI estime que le rythme de la croissance globale dans les pays exportateurs de pétrole dépassera 6,5% en 2012, avant de retomber autour de 3,75% en 2013.


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