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Pas d'ajustement profond de la politique macroéconomique
Les réserves de change seront étoffées par l'émission internationale d'obligations
Publié dans L'opinion le 26 - 09 - 2012

L'analyse du FMI relative aux critères d'admissibilité du Maroc à la ligne de crédit LPL se base sur le constat que Maroc jouit de fondamentaux économiques et de dispositifs institutionnels solides, il a jusqu'à présent mis en œuvre des politiques saines et les autorités sont déterminées à maintenir le cap de ces politiques à l'avenir. Selon cette institution, lors des dernières consultations au titre de l'article IV6, le Conseil d'administration a évalué favorablement les politiques mises en œuvre par le Maroc. Grâce à plusieurs années de politiques macroéconomiques saines, le Maroc était bien équipé pour surmonter la crise internationale de 2008 et pour répondre aux revendications sociales issues du Printemps arabe. Les autorités sont déterminées à poursuivre de saines politiques à l'avenir : notamment pour veiller à la viabilité des finances publiques à moyen terme, renforcer la résilience du secteur financier, et mettre en œuvre un ambitieux programme, propre à promouvoir l'emploi et la croissance solidaire.
Le Maroc affiche des performances solides dans trois des cinq domaines considérés pour l'admissibilité à la LPL (secteur financier et supervision, politique monétaire, qualité des données) et enregistre des sous-performances modérées dans les deux autres domaines (politique budgétaire, situation extérieure et accès aux marchés).
Les récents creusements du déficit budgétaire ont abouti à une légère sous-performance au plan de la politique budgétaire, mais le gouvernement est déterminé à suivre une démarche de rééquilibrage conforme à la viabilité de la dette, et il a récemment pris des mesures importantes pour réduire les subventions. La sous-performance modérée au titre de la situation extérieure est liée au récent creusement du déficit courant, principalement imputable aux chocs exogènes des cours internationaux du pétrole.
Politique budgétaire
Le Maroc présente depuis longtemps de saines finances publiques. Durant les cinq dernières années (2007–11), la politique budgétaire a été prudente. Le solde budgétaire global et le solde corrigé des variations conjoncturelles ont été en moyenne de 2,6 et 2,7 % du PIB, respectivement. Durant cette même période, le solde primaire a été pleinement équilibré et inférieur aux niveaux requis pour la stabilisation de la dette. La dette publique était orientée à la baisse jusqu'en 2011, date à laquelle les cours internationaux du brut ont entraîné une forte augmentation du déficit budgétaire.
Les autorités sont déterminées à rétablir la viabilité des finances publiques à moyen terme. Face à la forte augmentation du déficit budgétaire, et conformément au principe de stabilité macroéconomique consacré par la nouvelle constitution, les autorités sont déterminées à réduire le déficit budgétaire et à assurer la viabilité des finances publiques à moyen terme. Concrètement, les projections pour 2012 et 2013 tablent sur une réduction
annuelle du déficit de 0,8 points de pourcentage, comme première étape vers une réduction du déficit budgétaire à 3 % du PIB d'ici 2017, en partie grâce à une baisse des subventions à 3 % du PIB d'ici 2016. Ce travail de rééquilibrage permettrait de réduire de manière soutenue la dette publique en pourcentage du PIB, et de renforcer sa viabilité à moyen terme.
Le FMI précise qu'un différentiel favorable de taux d'intérêt-croissance contribuera aussi à faire baisser le ratio dette publique/PIB. De manière plus précise, le scénario de référence du cadre d'évaluation de la viabilité de la dette du secteur public pour la période 2012–17 pose l'hypothèse d'un taux d'intérêt nominal moyen de 4,5 % (supérieur de 0,3 point de pourcentage au niveaux récents de rendement des titres publics à long terme), obtenu en divisant les charges d'intérêt nominales par le stock de la dette précédent, et, conformément à l'augmentation projetée de la croissance potentielle non agricole, et une croissance globale de la production réelle de 5,1 %. L'augmentation de la croissance potentielle réelle ne devrait pas générer de tensions à la hausse sur l'inflation ou les taux d'intérêt nominaux.
Le Maroc a connu une longue période de vulnérabilité modérée sur le plan extérieur. Le déficit courant a été en moyenne de 4,6 % du PIB entre 2007 et 2011, et les réserves ont enregistré une augmentation soutenue jusqu'en 2011. Les réserves se maintiennent certes à un niveau confortable, mais les récentes augmentations des cours du pétrole ont eu pour effet de creuser le déficit courant et ont exercé des tensions à la baisse sur les
réserves.
Les réserves internationales brutes dépassent actuellement : i) 16,4 milliards de dollars, ii) quatre mois d'importations, iii) 1000 % de la dette extérieure à court terme sur la base des échéances résiduelles, et iv) 85 % de l'indice composite d'adéquation des réserves du FMI.
Les autorités ont engagé des mesures pour renforcer les flux extérieurs privés et réduire les risques extérieurs. Les récentes mesures visant à rééquilibrer la politique budgétaire, et la production des nouvelles installations industrielles destinée à l'exportation devraient contribuer à stabiliser les réserves de change au second semestre de 2012. À moyen terme, grâce à un climat propice aux affaires, le Maroc sera en mesure de continuer à attirer des projets d'IDE de grande envergure dans des secteurs à forte valeur ajoutée. En outre, les efforts que déploient les autorités pour améliorer la compétitivité et réduire la dépendance à l'égard des importations de pétrole — grâce à la diversification des sources d'énergie et à l'investissement dans les énergies renouvelables — contribueront à atténuer davantage les vulnérabilités extérieures.
Le régime de change du Maroc est cohérent avec la combinaison de politiques monétaires et budgétaires. Le rattachement à un panier de monnaies a contribué à renforcer la stabilité des prix et à protéger l'économie des chocs nominaux, les politiques monétaire et budgétaire ont soutenu une demande intérieure robuste dans un environnement d'inflation faible et stable. La détérioration des positions budgétaire et extérieure, y compris la perte
continue de réserves, a affaibli la cohérence du régime de change avec les politiques budgétaire et monétaire, mais les autorités ont pris des mesures pour rétablir la viabilité des finances publiques et la cohérence de l'ensemble des politiques.
Le Maroc a fait ses preuves en matière d'accès aux marchés internationaux de capitaux
Le Maroc a procédé à une émission d'obligations d'un milliard d'euros en septembre 2010 à un taux de 4,5 %. Les rendements des titres publics à long terme sont restés stables aux alentours de 4.2 %, soit 0,3 % en dessous du niveau prévalant au moment de l'émission de 2010. Les écarts de taux des obligations internationales se sont légèrement creusés et restent faibles par rapport à ceux d'autres économies émergentes. Le Maroc envisage d'émettre d'autres obligations internationales à l'automne 2012.
La politique monétaire est crédible et transparente, et a à son actif d'avoir maintenu un niveau d'inflation faible et stable. La politique monétaire a maintenu l'inflation à 1,8 % en moyenne en 2007–11, conformément aux objectifs fixés par BAM.
BAM agit sur l'inflation et les anticipations inflationnistes par le biais du taux d'intérêt au jour le jour (cible opérationnelle) et du ratio des réserves obligatoires, tout en maintenant un taux de change fixe par rapport à un panier de devises. En outre, les taux débiteurs et les taux du trésor ont régulièrement réagi aux variations des taux directeurs, ce qui laisse entendre que le mécanisme de transmission de la politique monétaire fonctionne bien. Des
informations détaillées sur les statistiques monétaires, les instruments de politique monétaire et les décisions de politique monétaire sont mises à la disposition du public, notamment sur le site internet de BAM.
Secteur financier solide
et résilient
La politique visant à renforcer les fonds propres de base a été généralement couronnée de succès : i) le ratio de fonds propres est passé de 11,2 % en 2009 à 11,7 % en 2011; ii) les créances en souffrance ont diminué de façon soutenue de 6,1 % des prêts totaux en 2008 à 4,8 % en 2011.
Le secteur bancaire est le plus important de la région, dépassant 110 % du PIB, et a soutenu la croissance. En outre, les autorités prennent des mesures pour promouvoir l'accès aux services bancaires et d'épargne, notamment dans les régions rurales, et pour appuyer la mobilisation des dépôts. La transformation de la bourse de Casablanca - déjà l'une des plus capitalisées et diversifiées d'Afrique — en centre financier régional et international contribuera également à approfondir le marché et à promouvoir la croissance et la création d'emplois.
Le Maroc souscrit à la Norme spéciale de diffusion des données (NSDD). La fourniture de données est adéquate dans tous les secteurs.
Le Maroc ne se trouve dans aucune des situations dans lesquelles le FMI pourrait ne pas approuver une LPL
Selon le FMI, le Maroc ne se trouve pas dans une incapacité durable d'accéder aux marchés de capitaux internationaux : il a réussi à accéder aux marchés obligataires internationaux en 2010, et les écarts de taux sont restés globalement stables;
Il n'est pas nécessaire de procéder à un ajustement profond de la politique macroéconomique ou structurelle;
La situation de la dette publique est viable à moyen terme, avec un degré élevé de probabilité : les résultats de l'AVD signalent un risque modéré de surendettement;
Il n'y a pas d'insolvabilité généralisée des banques : les indicateurs de solidité financière confirment la stabilité du secteur bancaire.
Les autorités ont sollicité un accord de précaution de deux ans d'un niveau d'accès de 400 % de la quote-part la première année (2,35 milliards de DTS) et d'un niveau additionnel de 300 % de la quote-part la deuxième année (1,77 milliard de DTS).
Elles estiment qu'un accord de deux ans est approprié compte tenu de la persistance des risques exogènes. L'accès de 400 % de la quote-part (2,35 milliards de DTS) la première année s'explique par la possibilité de chocs important liés à une crise de la dette souveraine en Europe et à l'évolution des cours du brut. L'accès additionnel de 300 % de la quote-part (1,77 milliard de DTS) offrirait une protection dans un scénario de chocs persistants
(encadré 5). Le niveau d'accès sollicité est proche de la valeur médiane et inférieur à la moyenne des niveaux d'accès des cas exceptionnels récents (tableau 12). Le Maroc remplit les critères d'accès exceptionnel.
La conditionnalité au titre de l'accord LPL comprend des objectifs indicatifs qui quantifient les objectifs du gouvernement au regard du déficit budgétaire et des réserves internationales nettes, et comprend des revues semi-annuelles. L'objectif budgétaire de la première année du programme est aligné sur les objectifs budgétaires pour 2012 et 2013 et sur l'intention des autorités de réduire le déficit budgétaire à moins de 3 % du PIB à moyen terme. L'objectif indicatif sur les réserves internationales nettes est conforme au maintien d'un niveau confortable de réserves internationales brutes. Les objectifs indicatifs pour la troisième revue seront proposés au moment de la deuxième revue. Ainsi que l'exige la décision relative à la LPL, la LPL pour le Maroc comprend des critères de réalisation standard sur les restrictions au commerce et au change, les accords de paiement bilatéraux, les pratiques de changes multiples, et les arriérés extérieurs.
Les autorités sont déterminées à réduire les vulnérabilités extérieures à court terme. En dépit des solides dispositifs institutionnels du Maroc, les incertitudes liées à la zone euro et l'éventualité de perturbations sur les marchés internationaux du brut constituent des risques de taille à court terme, risques qui devraient diminuer d'ici la fin de la période couverte par le programme. Pour réduire les facteurs de vulnérabilité à ces risques d'ici la fin
de l'accord LPL, les autorités sont déterminées à : i) accroître les perspectives de croissance à court terme; ii) développer l'accès à des sources d'énergie alternatives; iii) adopter une stratégie de couverture contre la volatilité des cours du brut; iv) réduire le déficit budgétaire de 1,5 % du PIB d'ici 2014; et v) étoffer les réserves par l'émission internationale d'obligations. Vu l'atténuation des risques exogènes et la constitution des marges extérieures, les possibilités de sortie de la LPL sont élevées.


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