C'est à l'âge de 84 ans que le grand homme de la scène marocaine, Tayeb Laâlej est décédé samedi soir. L'icône du théâtre et de la chanson marocaine sera inhumé ce dimanche dans sa ville natale, à Fès. Passionné de théâtre, ce menuiserie de profession, se forme d'abord de manière autodidacte. Il cherche à se parfaire en suivant des stages à l'étranger, où son talent ne passe pas inaperçu. Et pour cause, l'homme parvient à marocaniser des œuvres du patrimoine théâtral français comme «Tartuffe», «Les fourberie de Scapin», «Le bourgeois gentilhomme» de Molière, avec aisance. Mais son lien avec les planches ne se limitera pas uniquement à la comédie. Homme de scène dans toute sa grandeur, Tayeb Laâlej a également marqué la chanson marocaine s'affichant aujourd'hui comme une figure incontournable de notre patrimoine. Il est l'un des rares paroliers à avoir su donner de l'éclat à la chanson marocaine, à partir des années 60. Parmi ses plus célèbres oeuvres, citons «Ma ana illa bachar», interprétée par Abdelwahab Doukkali et qui reste toujours un succès près de cinquante ans plus tard, ou encore «Khouyi, Khouyi», chantée par Latifa Raafat. Avec le décès d'Ahmed Tayeb Laâlej, c'est la scène artistique nationale a perdu est en deuille.