Le bilan de l'INDH, récemment communiqué au Parlement, indique la poursuite des projets lancés cette année, en dépit du contexte pandémique. Ainsi, pas moins de 541 projets d'infrastructures ont été recensés à fin août 2020. En cette période sensible pour les finances publiques, l'intégration des populations jusque-là exclues du circuit traditionnel du financement ne devrait, en principe, pas être impacté. D'où l'intérêt des efforts déployés par l'Etat et ses partenaires au sein de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Dans ce cadre, une nouvelle génération de projets a pu voir le jour, concernant à la fois des activités génératrices de revenus et des projets d'infrastructures de base. Le bilan de l'INDH récemment communiqué au Parlement laisse transparaître une poursuite des projets lancés cette année, en dépit du contexte pandémique, avec une forte concentration dans les projets d'infrastructures. Durant les huit premiers mois de 2020, 784 MDH ont été débloqués en faveur de 541 projets concernant l'amélioration de l'offre éducative et sanitaire, ainsi que l'électrification rurale. La contribution propre du budget de l'INDH pour ce segment s'élève à 687 MDH, en faveur de plus de 780.000 bénéficiaires. Par ailleurs, le volet de l'amélioration des sources de revenus des catégories sociales ciblées a pu également focaliser l'attention depuis l'entame de la 3e phase de l'initiative, qui s'étend jusqu'à 2023. En effet, l'accompagnement des populations vivant dans la précarité durant la période 2019-2020 a pu être concrétisé à travers le financement de 988 projets et 676 activités génératrices de revenus (AGR), pour un volume de financement ayant atteint 814 MDH. Des aides exceptionnelles contre l'impact de la Covid-19 Le bilan de l'INDH indique que 300 MDH ont été distribués, destinés à la santé de la mère et de l'enfant, et à la prise en charge des dépenses de fonctionnement des centres d'accueil des personnes vivant dans la précarité, ainsi qu'à l'achat d'équipements destinés aux personnes âgés et aux enfants n'ayant pas de domicile fixe. Pour la jeune population, le coût d'aménagement de la «Plateforme des jeunes» a dépassé 113 MDH, de même que plusieurs conventions ont été signées pour l'amélioration de l'employabilité de cette catégorie, avec 5.510 chercheurs d'emploi ayant bénéficié de l'encadrement assuré par l'INDH. Pour les porteurs de projets, ce sont 330 initiatives qui ont bénéficié du concours budgétaire de l'Etat, et 74 commissions provinciales ont été créées pour arrêter les projets éligibles au financement. Jusqu'à présent, 330 projets ont été choisis. Huit provinces devraient bénéficier de l'appui de l'INDH pour le segment des projets innovants, au nombre de 105, dotés d'une enveloppe de 58 MDH. Concernant l'enseignement, il ressort du bilan d'étape une hausse de l'offre portant sur le préscolaire, sachant que 537 unités ont ouvert leurs portes aux enfants de moins de 5 ans, en attendant que plus de 1.500 autres établissements soient inaugurés. Durant cette année scolaire, 24.416 enfants ont été inscrits dans le préscolaire. D'autres réalisations ponctuent aussi le bilan de l'INDH, dans le volet du soutien scolaire, que ce soit pour le transport ou l'achat des fournitures scolaires. Une mise à jour des procédures Les normes d'engagement des dépenses devront être adaptées au contexte de la crise engendrée par la pandémie, et ce jusqu'à fin 2023. Les actions prévues dans le cadre des dépenses engagées par l'INDH ont été élargies. L'entrée en vigueur des mesures de budgétisation des programmes de l'initiative nationale concerne surtout les collectivités territoriales et le tissu associatif oeuvrant dans la lutte contre la précarité. Les critères pour bénéficier des programmes annuels et sectoriels de requalification sociale, des plans d'action annuels et des mécanismes permettant de réaliser des diagnostics et d'assurer le suivi et l'évaluation des projets et leur audit, sont désormais clairs pour les conseils élus et les ONG. La liste des projets qui seront financés au moyen des dotations de l'INDH inclura également «les programmes visant l'amélioration du revenu et l'intégration économique des jeunes, ainsi que les programmes de soutien destinés aux générations montantes». Le compte de l'INDH devra également engager des dépenses dans les actions de lutte contre l'abandon scolaire et l'amélioration de l'offre socioculturelle des élèves. La procédure de l'appel d'offres restreint sera, quant à elle, adoptée pour tous les programmes ne dépassant pas les 2 MDH. Younes Bennajah / Les Inspirations Eco