Un nouveau projet de décret révisera à la hausse les salaires des contractuels recrutés par le département d'El Ouardi. Les mesures projetées concernent les généralistes et les spécialistes, les médecins dentistes ainsi que les médecins pharmaciens recrutés pour travailler dans les zones difficiles où l'Etat cherche à réduire le déficit de l'offre sanitaire. «L'ancien décret qui date de 1972 est dépassé actuellement à cause de la faiblesse des salaires mais aussi en raison du changement des besoins en ressources humaines», constate la mouture finale du nouveau texte qui a été déposé au SGG. La nouvelle réglementation vise donc à «assurer la continuité de ce mode de recrutement contractuel pour répondre aux besoins des arrondissements administratifs qui souffrent du manque de médecins, avec une révision des conditions des contrats», indique le nouvel arsenal incitatif, lequel a été proposé par le ministère de la Santé à la veille du nouveau round du dialogue social. Le département de tutelle veut faire d'une pierre deux coups. D'abord encourager les nouveaux lauréats des facultés de médecine à accéder à la fonction publique, ce qu'ils évitaient «pour ne pas être affectés dans des zones éloignées des grandes villes», constate la nouvelle réglementation. Le 2e objectif d'El Ouardi est à chercher dans le renforcement de l'offre sanitaire, 6 mois après le lancement du RAMED, dont la nouvelle loi a imposé de nouvelles exigences en termes de couverture territoriale des centres de santé. Actuellement les responsables sanitaires se penchent sur l'établissement des arrondissements qui se verront appliquer les nouvelles modalités de recrutement ainsi que sur l'établissement de nouveaux modèles types de contrats. Le projet de décret a limité la durée du contrat à 11 mois, renouvelable 3 fois au maximum par tacite reconduction. Le département de la Santé a aussi prévu que le salaire mensuel soit fixé à 7.143 DH. Parallèlement au bouclage de ce chantier urgent, pour stimuler les nouveaux médecins vers ce nouveau mode de contrats, la nouvelle carte sanitaire sera renforcée par la création de deux centres hospitaliers dans les régions de Fès-Boulemane et de l'Oriental. Deux nouvelles structures qui veulent régler les grands dysfonctionnements des services d'urgence et accompagner le RAMED. Le département de la Santé veut amorcer avant la fin de cette année son programme destiné à compenser la faiblesse de l'offre sanitaire par l'activation des solutions alternatives qui ont été décidées, dont la création des unités mobiles d'urgence ainsi que de pôles régionaux spécialisés. La révision des modalités de la commande publique a été pour sa part activée afin d'assurer une couverture territoriale de soins qui réponde aux orientations du Plan d'actions du ministère. Il faut rappeler que les nouvelles mesures découlent du programme «Intidarat», lancé en avril 2012 et que la facilitation de l'accès aux services sanitaires est inscrite en tête des priorités.