Mauritanie : L'ambassadeur marocain enchaine les réunions avec des ministres    Le marché monétaire maintient son équilibre du 20 au 26 décembre    Internet : Trois décennies d'un Maroc connecté [INTEGRAL]    Botola DII. J11 / MCO-USMO, en affiche cet après midi !    Revue de presse de ce samedi 28 décembre 2024    Botola D1. J16 / WAC-MAS en affiche ce soir    Code de la famille: Test de paternité, majorité pour le mariage... certaines dispositions font débat    Frappe de drone à l'ouest de Tindouf, soldats algériens égarés : le site «Yabiladi» multiplie les informations hypothétiques    L'application de la norme Euro 6 est officiellement décalée de 2 ans    Immigration clandestine : 10.400 morts ou disparus en 2024    Allemagne : Vers des élections anticipées le 23 février après la dissolution du Bundestag    Football. Bouchra Karboubi, la fierté de l'arbitrage marocain    Qatar-Maroc : 2024, une année riche en échanges culturels    SMIG et SMAG. Des augmentations actées pour 2025    Azerbaijan Airlines : Le crash d'avion lié à une "interférence externe, physique et technique"    ADII : lancement du programme AfriDou@ne pour renforcer la coopération douanière en Afrique    L'Assemblée nationale de l'Azerbaïdjan ratifie à l'unanimité l'accord de coopération militaire avec le Maroc    Alerte météo : La tempête amènera jusqu'à 40 cm de neige dans certaines régions    À Rabat, cinq conducteurs interpellés pour mise en péril de la sécurité routière    Zineb Drissi Kaitouni : "Le digital réduit les barrières à l'accès aux soins pour des millions de citoyens"    Service militaire : Le 39ème contingent des appelés prête serment à l'issue de la formation de base    Carlos Justiniani Ugarte: "La transformation numérique est une opportunité unique pour élargir l'accès aux diagnostics"    Rabat : Les autorités interviennent suite à une course dangereuse de taxis contre un conducteur VTC    Les relations entre la France et l'Algérie au point de rupture, les services sécuritaires des deux pays n'échangent presque plus    Maroc : Le charbon domine le mix énergétique, les énergies renouvelables atteignent 21,7%    Nostalgie : Les quatre incontournables des fêtes de fin d'année au Maroc    Syrie : Interpellation d'un ancien responsable sous le régime déchu de Bachar al-Assad    Corée : le président par intérim à son tour destitué par les députés    Le Maroc et le Bahreïn déterminés à renforcer leur coopération en matière de développement social    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret relatif à l'application de la TVA prévue au titre III du CGI    Al Ahly: Premier but '' égyptien'' d'Attiat Allah!    Activités liées au cannabis: Aucune infraction enregistrée en 2024 en matière de non-conformité    Al Shabab : Abderrazak Hamdallah buteur face à Al Kuwait    Loi organique sur la grève. Abdellatif Komat : "Ce nouveau projet va dans le sens de l'équilibre"    Cyclone Chido. Le Mozambique est dévasté    Football : le New York Times sacre le Maroc superpuissance du ballon rond    Afrique du Sud. Plus 17.000 kidnapping en un an    Maroc : Un projet de décret sur l'indemnité d'encadrement de formation continue dans l'Education nationale    Ecoles pionnières : Casablanca-Settat compte atteindre le taux de 52% en 2025    À Tanger, création de la Fédération régionale des coopératives féminines    Tarik Talbi nommé directeur général de l'aviation civile    «La Perle Noire» : Ayoub Qanir signe un nouveau long-métrage captivant    Les Années de la Culture Qatar-Maroc 2024 : Célébration d'une année d'échanges culturels sans précédent    ICESCO : Lancement de "Montre-moi ton sourire", une bande dessinée pour lutter contre le harcèlement scolaire    Des initiatives renouvelées au service du rayonnement culturel du Royaume    Maroc : Le poète Mohamed Aniba Al Hamri tire sa révérence    Un pont de création, de dialogue et d'échanges entre artistes, étudiants et critiques    L'artisanat, une passerelle vertueuse rassemblant dans son savoir-faire toute la diversité du Royaume    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



CIH reprend son rythme de croisière
Publié dans Les ECO le 19 - 09 - 2012

Le Crédit immobilier et hôtelier (CIH) se ressaisit et reprend son rythme de croisière. En effet, le CIH a poursuivi ses efforts de recouvrement en baissant son coût du risque de près de 26 points de base à 0,11%, sur un an. Ce résultat conforte le management de la banque dans sa stratégie d'assainissement, désormais sans impacts négatifs sur les comptes de la banque. Il est à noter que, durant le premier semestre de cette année, l'établissement a récupéré près de 40 MDH sur les anciens dossiers à assainir. Par ailleurs, les résultats de la première partie de 2012 ont connu l'intégration totale dans leur périmètre de consolidation d'une unité hôtelière, ainsi que de la société de consommation Sofac. En effet, l'offre publique d'achat réalisée sur la société a connu un franc succès avec l'acquisition de 13,63% sur 14,50% convoités (taux de réussite de 94%). La part du CIH dans Sofac est désormais de 59,84%.
Les réalisations à fin juin confirment ce ressaisissement de l'établissement. Au niveau des indicateurs de rentabilité, le résultat brut d'exploitation progresse de 13% à 318 MDH. La marge d'exploitation prend pour sa part 7,7 points de base pour s'établir à 35,3%, et celle nette 0,8 points à 28,1%. Le produit net bancaire avance de 11,2% à 760 MDH. La nouveauté pour ce semestre est que les activités de marché commencent à pointer du nez. Même minime, leur part s'établit à 1% du PNB, pour un résultat d'environ 7 MDH à fin juin, en progression de 5%. Ceci concerne d'une part l'activité du marché des changes et d'autre part quelques opérations de placements. La banque réalise un profit de 184 MDH contre 167 millions une année plus tôt et 24,3 millions en juin 2010.
Sur le plan commercial, CIH a mobilisé 1,3 milliard supplémentaires au titre des dépôts à vue à 13,4 MMDH et plus de 600 millions à 9,4 MMDH pour les ressources à terme. Parallèlement, elle a accordé 2,1 milliards de crédits en six mois, lesquels sont en hausse de 8,7% sur un an. À fin juin, leur encours s'établit à 25,3 MMDH. Tout de même, ce fossé entre la collecte et la distribution témoigne d'une certaine difficulté des banques aujourd'hui à mobiliser de nouvelles ressources.
Pour cette année, Ahmed Rahhou, président du groupe reste confiant quant à l'évolution de l'activité du CIH : «Nous envisageons de maintenir le même trend d'ici la fin de l'année. Malgré des tensions sur les liquidités ressenties ces derniers temps, nous nous attendons à une bonne année en termes de productivité et de recouvrement», soutient le président. De surcroît, il tient à préciser que le CIH est à mi-chemin et que son rythme devrait être accéléré dans les années à venir pour atteindre les objectifs du plan stratégique 2010-2014. Cela étant, l'établissement compte poursuivre ses efforts en matière de collecte des ressources, parallèlement à une consolidation de sa position vis-à-vis des crédits immobiliers. Aussi, dans cette lignée, le management entend continuer l'industrialisation des process, notamment de ceux liés au recouvrement des anciennes créances.
Sur un autre volet, Ahmed Rahhou a affirmé que le désengagement de la CDG, principal actionnaire de la banque, n'est pas à l'ordre du jour. Bien au contraire, la participation de l'institutionnel s'est renforcée davantage pendant les tours de table de l'établissement, notamment via sa souscription totale lors de la dernière augmentation de capital d'1 MMDH, qui devrait accompagner la banque dans son développement.
«Nous avons une position dominante dans le financement du logement social» : Ahmed Rahhou,Président du CIH.
Les Echos quotidien : Est-ce que la montée des crédits non immobiliers (notamment dédiés à l'entreprise) serait un signal de votre désengagement progressif du segment immobilier ?
Ahmed Rahhou : Le CIH est un acteur majeur du secteur de l'immobilier et entend le rester. Mieux, nous comptons être un acteur très actif concernant la professionnalisation et le développement de ce secteur. À ce titre d'ailleurs, nous participons de façon visible et dynamique à l'ensemble des actions entreprises par les acteurs du secteur, et aux travaux des réformes menées par les autorités au niveau du ministère de l'Economie et des finances pour le financement et la garantie des prêts, et au niveau de la conservation foncière. Nous avons par ailleurs une position dominante dans le financement du logement social, que nous comptons garder. Le développement d'autres types de crédits résulte de notre politique de diversification, qui a pour objet d'élargir le champ d'intervention de la banque, en vue de développer d'autres sources de revenus, comme d'ailleurs d'autres banques qui n'étaient pas dans le financement de l'immobilier et qui sont arrivées sur ce créneau.
On constate un coût du risque en forte baisse au premier semestre. Quel est le secret de votre politique de recouvrement ?
Parmi les actions de restructuration que nous avons menées ces deux dernières années, figurent en bonne place la professionnalisation et l'informatisation de notre pôle de recouvrement. Nous en récoltons le fruit aujourd'hui. Un bon recouvrement suppose une bonne tenue des dossiers, une réaction rapide en cas d'impayés, et un suivi rigoureux en cas de contentieux. Nous sommes aujourd'hui à un niveau très satisfaisant sur ces trois critères, ce qui nous permet de régler beaucoup de difficultés très en amont. Nous veillons par ailleurs, dès l'octroi du crédit, à ne pas mettre le client en situation de surendettement, source de problèmes futurs pour lui et pour la banque. Il faut dire qu'avec la mise en place par Bank Al-Maghrib de la centrale des prêts, qui permet de connaître le niveau d'endettement global de chaque client, la situation est aujourd'hui plus simple à gérer pour tout le monde.
Peut-on s'attendre à d'autres opérations d'assainissement ?
Les gros dossiers du passé sont assainis, soit par leur traitement définitif, soit par une couverture des risques résiduels par des provisions. Aujourd'hui, nous sommes à des phases de recouvrement très actives sur les dossiers non encore clos, sachant qu'ils ne représentent plus de risques pour la banque, et à des cessions de biens qui ont été acquis par la banque dans le cadre du traitement de certains dossiers anciens.
Qu'est-ce qui justifie vos sorties massives sur le marché de la dette avec différentes levées de fonds (émissions de certificats de dépôt et emprunts obligataires) ?
À l'instar des autres banques, nous diversifions nos sources de financement pour accompagner les besoins de nos clients en crédits. Le marché financier marocain se diversifie, et l'ensemble des acteurs, l'Etat, les banques, les sociétés de financement, les entreprises, les investisseurs institutionnels, gestionnaires de fonds ou d'OPCVM ont un accès direct à ce marché. Les banques, en même temps qu'elles ont recours à ce marché pour lever des fonds, participent à travers leurs émissions de titres à permettre aux investisseurs de diversifier leurs placements et leurs risques. C'est donc une opération profitable pour tous les acteurs du marché.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.