Le ministère des Finances trace la route pour les établissements et entreprises publics (EEP) au titre de l'année 2013. Dans le cadre des préparatifs du Budget 2013, Nizar Baraka vient en effet de transmettre aux différents EEP ses orientations dans l'élaboration par ces entités de leurs propres budgets. Et pour éviter de reproduire le même scénario qu'en 2012, celui où ces établissements ont vu leur budget bloqué jusqu'à l'adoption finale de la loi de finances en avril, le ministre appelle ces derniers à finaliser leur budget avant le 15 novembre prochain, espérant obtenir leur adoption dès le 30 novembre. Cela veut-il dire que la loi de finances 2013 sera validée à cette date là ? Cela en a l'air en tous cas. Pour ce faire, les EEP devraient se satisfaire des recommandations de la tutelle, inspirées de la lettre de cadrage du chef de gouvernement. Ces orientations insistent donc dans leur premier volet, sur l'accélération et la pertinence des investissements engagés par les EEP. Bien que ces investissements doivent, selon le ministre de l'Economie et des finances cibler principalement l'amélioration du quotidien des citoyens et des opérateurs économiques, force est de souligner qu'un intérêt particulier devra être accordé à leur impact sur la balance des paiements. Rappelons à ce titre, que plusieurs économistes avaient critiqué le modèle sur lequel se basent ces institutions pour leurs investissements, qui soutient certes la demande interne, mais qui contribue également au creusement de la balance commerciale. Désormais, la donne devrait changer, si l'on se fie à la correspondance de Nizar Baraka. Ce dernier appelle par ailleurs les EEP à s'assurer que les investissements programmés en 2013, n'impactent pas leur équilibre budgétaire, tout en insistant sur le développement des partenariats publics/privés qui permettraient entre autres, de prendre en charge une partie du financement des projets. Dans un autre registre, le resserrement budgétaire qui devrait marquer l'administration publique sera également au rendez-vous des EEP. La circulaire du ministre des Finances informe les gestionnaires de ces établissements, qu'ils devront se serrer la ceinture en réduisant les frais de gestion qui n'ont pas d'impact sur la productivité des entités, ainsi que sur les postes budgétaires à ouvrir au titre du prochain exercice. À l'instar de l'Etat central, les entreprises publiques devront également éviter les dépenses liées à de nouvelles constructions, ainsi que celles liées aux études de projets. Par ailleurs, la bonne gouvernance devrait être placée au cœur de l'action des EEP. La circulaire ministérielle appelle ainsi ces établissements à la programmation régulière de Conseils d'administration, de réunions de directoires ou des organes dirigeants, tout en veillant sur le contrôle et la certification pour renforcer leur transparence.