Les entreprises publiques devront faire plus d'économies. En effet, le ministre de l'économie et des finances, Nizar Baraka, a demandé, dans une lettre à tous les responsables des organismes publics, à raisonner les dépenses. Mais cette année, le gouvernement semble aller un peu plus loin dans sa quête vers une optimisation des ressources publiques. Dans ce sens, Baraka a appelé les entreprises publiques à ne pas compter uniquement sur le budget général de l'Etat. «Les institutions publiques sont appelées à intensifier leurs efforts pour maîtriser les dépenses et développer leurs propres moyens et faisant en sorte de réduire la dépendance au budget de l'Etat», lit-on dans la lettre. Autrement dit, après les ministères, le gouvernement demande aux entreprises publiques de serrer la ceinture en 2013. Il faut préciser que ladite lettre a donné le coup d'envoi aux préparatifs des budgets des organismes étatiques au titre de l'exercice 2013. Le document en question intervient quelque temps seulement après la diffusion, par le chef de gouvernement, d'une lettre de cadrage en perspective de l'élaboration du projet de loi de Finances pour l'année prochaine. D'ailleurs, la lettre de Nizar Baraka reprend pratiquement toutes les grandes lignes de la lettre du chef de gouvernement. Il est ainsi question de faire preuve de plus de rigueur dans les dépenses et d'améliorer la bonne gouvernance dans les institutions étatiques. Concrètement, les entreprises publiques devront limiter les coûts, baisser les dépenses de fonctionnement, optimiser l'utilisation des ressources déjà disponibles et sous-traiter les activités comme le gardiennage, la maintenance avec d'autres prestataires. Ce n'est pas tout. Le ministère des finances demande de limiter au strict minimum le nombre de postes budgétaires au titre de l'année prochaine et maîtriser la masse salariale en privilégiant la formation et la formation continue des fonctionnaires en place. Les responsables des organismes publics seront par ailleurs tenus de prendre les mesures nécessaires pour baisser les dépenses courantes concernant notamment les factures de l'eau et l'électricité, les factures de téléphone et la maintenance du parc automobile. Il est également question de limiter les dépenses liées à l'hébergement dans les hôtels, la restauration, les réceptions, l'organisation des congrès, les missions à l'étranger et la limitation du nombre des fonctionnaires détachés pour les missions. La lettre de Baraka contient de plus, des mesures devenues classiques ces dernières années comme l'annulation des achats de voitures sauf nécessité en optant plus pour le leasing avec option d'achat. Le gouvernement a en outre réitéré sa demande d'éviter la programmation de constructions de nouveaux sièges ou bâtiments. Enfin, les responsables demandent de raisonner et surtout baisser les dépenses liées à la réalisation des études en donnant la priorité à la mise en œuvre des études déjà réalisées.