Le Premier ministre a envoyé aux membres de son équipe une lettre de cadrage pour la préparation de la loi de Finances 2007. Ces derniers sont appelés, de nouveau, à plus d'austérité et, surtout, à l'élaboration de projets mieux ficelés. Le Premier ministre, Driss Jettou, a envoyé, le 27 juillet 2006, une lettre de cadrage aux ministres et secrétaires d'Etat retraçant les grands principes et priorités devant présider à la préparation de la loi de Finances de l'année prochaine. Dans le préambule de cette lettre de cadrage, M. Jettou a insisté sur la logique qui doit présider à la préparation de la prochaine loi de Finances et notamment le souci d'une société "prospère", "solidaire" et "égalitaire". Pour Driss Jettou, la prochaine loi de Finances devra faire figure d'un «fort appui aux profondes réformes réalisées sur orientations royales pour moderniser les structures économiques et sociales du pays». Driss Jettou insiste par la suite sur trois grandes priorités : le renforcement d'un développement économique durable, le renforcement des réformes structurelles et sectorielles et la modernisation des structures sociales. Cette lettre de cadrage s'intéresse par la suite aux orientations propres au projet de loi de Finances 2007. Driss Jettou appelle dans ce sens à l'adoption d'une nouvelle vision basée sur un cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) capable de déboucher sur plus de flexibilité dans la répartition des recettes publiques et la maîtrise des dépenses. Les départements ministériels et administrations publiques sont appelés à l'adoption du CDMT pour une période de trois ans avec mise à jour annuelle. Dans le même ordre d'idées, Driss Jettou a appelé ses ministres à passer d'une "logique de moyens" à une "logique de résultats", y compris en recourant à la contractualisation avec les services déconcentrés qui devraient être dotés de plus de prérogatives et qui devraient être chargés de responsabilités bien définies. Dans la lettre du Premier ministre, il est aussi beaucoup question de la maîtrise des dépenses. Les ministères sont appelés à prévoir des postes budgétaires dans la limite, au maximum, des postes vacants pour départs en retraite et à assurer un redéploiement de leurs fonctionnaires selon les besoins et une gestion prévisionnelle. Pour les dépenses d'investissement, les départements ministériels sont invités à donner la priorité aux projets dont les études sont déjà prêtes et surtout ceux qui s'attellent à la réalisation des priorités du gouvernement : équilibre territorial des infrastructures, création d'emplois et de richesses. Les ministres et responsables de départements ont aussi été appelés à optimiser les recettes et notamment celles dont ils ont la supervision directe. Ces derniers devront, selon le Premier ministre, revoir, entre autres, les tarifications des prestations payantes de leurs services. Encore une fois, Driss Jettou rappelle les membres de son équipe à plus d'austérité en demandant à ce que les dépenses d'équipement et les "divers" soient maintenus, au moins, à leur niveau de 2006. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de réduire le train de vie des administrations et notamment pour ce qui concerne les factures d'eau, d'électricité, de communication, de transport, d'aménagement des locaux administratifs, mais aussi des voyages à l'étranger et les frais qu'implique l'organisation de conférences et de colloques. Les ministres et secrétaires d'Etat devront présenter leurs copies au plus tard le 28 août courant. Les réunions des commissions spéciales prendront fin vers la mi-septembre.