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Après la pandémie, le système de santé va changer au Maroc
Publié dans Les ECO le 15 - 07 - 2020

Un projet de refonte du secteur de la santé est en vue. Il sera bientôt discuté au Parlement. Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, plaide pour l'augmentation du budget du secteur afin de mettre en œuvre la réforme tant attendue. Sans ressources financières suffisantes, il s'avère impossible d'attirer les compétences et de remédier au déficit en ressources humaines.
Le secteur de la santé ne sera pas le même avant et après la pandémie de Covid-19. C'est le principal enseignement tiré de la crise actuelle. À cet égard, le gouvernement est très attendu sur le financement de ce secteur. Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, est on ne peut plus clair: la réforme tant espérée du système de la santé ne peut être concrétisée sans des ressources financières suffisantes. Le responsable gouvernemental compte sur l'appui des parlementaires pour défendre cette requête. Le budget actuel ne permet pas de redresser les dysfonctionnements qui minent le secteur malgré son augmentation continue au cours des dernières années.
Pour gérer la crise de la Covid-19, il a fallu débloquer quelque 3 MMDH du fonds de lutte contre la pandémie pour soutenir le secteur. Est- ce suffisant? Rien n'est moins sûr car personne ne peut prédir l'évolution de la propagation de la pandémie. Il faudra certainement mobiliser des financements supplémentaires pour continuer à gérer la situation et débloquer des incitations financières au profit du personnel de santé, qui est sur le pied de guerre depuis le déclenchement de la crise. Aujourd'hui, il s'avère indispensable de revoir la stratégie de financement du secteur. L'effort financier envers le secteur de la santé ne doit pas être conjoncturel. C'est ce qu'a tenu à souligner Khalid Ait Taleb, mardi dernier, aux parlementaires de la Commission de l'enseignement des affaires culturelles et sociales à la Chambre des conseillers. Cette fois-ci, le terrain est balisé au sein du Parlement pour donner un coup de fouet au budget du secteur. Les parlementaires appellent à tirer dès à présent les enseignements de la crise actuelle pour mettre en place une nouvelle stratégie visant à combler les lacunes du système de la santé. Un projet de réforme est déjà ficelé par le département de tutelle, comme l'assure Khalid Ait Taleb. Il estime que la refonte du secteur passe par la promotion du partenariat public/privé (PPP) et la création de passerelles entre les deux secteurs qui «doivent être complémentaires». Il faut changer le schéma actuel qui ne permet pas le développement du secteur, selon Ait Taleb, qui tient à souligner encore une fois qu'il est temps de mettre fin aux cloisons qui séparent le secteur public du privé. Le PPP permettra entre autres de booster la recherche scientifique qui accuse un retard abyssal dans notre pays.
Le Maroc est en effet à la traîne et se situe au bas des classements internationaux en matière de recherche scientifique car le secteur n'est pas érigé en priorité. Le gouvernement compte visiblement rectifier le tir, en encourageant notamment l'industrie pharmaceutique. La production locale doit répondre aux standards internationaux et aux normes de qualité, d'après le ministre de tutelle. Le partenariat public/privé permettra aussi de s'attaquer à la problématique des ressources humaines à condition que le secteur soit doté des moyens financiers nécessaires. Le système de santé public pourra recourir aux services des professionnels qui exercent dans le secteur privé. Mais cela ne sera pas suffisant. Il faut en effet recruter des milliers de professionnels de la santé aux quatre coins du Maroc car les besoins sont énormes. Le Maroc est en effet classé parmi les Etats qui connaissent un grand manque en ressources humaines dans le secteur de la santé. Bien que la sonnette d'alarme ait été tirée, rien n'a été fait, au cours des dernières années, pour combler les insuffisances en médecins et infirmiers. À cet égard, il y a lieu de souligner que ce déficit est non seulement dû à la faiblesse du nombre des postes budgétaires consacrés au secteur, mais aussi à une problématique de taille: le secteur public n'est pas attractif. Or, la réforme du secteur ne peut réussir sans des ressources humaines qualifiées et motivées.
Pour remédier à ce problème qui pénalise le système de santé public, Khalid Ait Taleb prône l'instauration d'un statut spécial pour les professionnels de la santé qui ne doivent pas, selon lui, être soumis au statut de la fonction publique. Le nouveau statut doit prendre en considération plusieurs critères dont des salaires compétitifs ainsi que les indemnités de rendement.
Par ailleurs, la réforme escomptée est tributaire aussi de la génération de la couverture médicale. Celle-ci permettra d'assurer une base solide pour la solvabilité du système ainsi qu'une meilleure accessibilité et une qualité de soins optimale. Le secteur public se doit d'être attractif pour attirer davantage de patients solvables. Actuellement, c'est le secteur privé qui bénéficie de 90% du financement mobilisé par l'assurance maladie obligatoire car il est plus attractif que le secteur public.
Se conformer aux standards internationaux
Députés et conseillers appellent le gouvernement à se conformer aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé. L'OMS prône de consacrer 12% du Budget général de l'Etat au secteur de la santé. Le Maroc est loin de cet objectif avec un taux de moins de 6%. Certes, le budget consacré au secteur a connu une augmentation considérable au cours des dernières années, en passant de 11,88 MMDH en 2012 à 18, 5 MMDH en 2020. Cependant, ces efforts restent insuffisants pour pouvoir réduire le décalage entre les ambitions gouvernementales et la situation du système de santé, émaillé par plusieurs dysfonctionnements qui altèrent la qualité des soins et pèsent lourdement sur le budget des citoyens. En effet, 50% des dépenses de la santé au Maroc sont assumées par les ménages alors que les recommandations de l'OMS stipulent une charge inférieure à 30% voire à 25%. L'assurance maladie finance uniquement 22% des dépenses.
Jihane Gattioui


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