Les dirigeants européens sont réunis vendredi en vidéo-conférence à Bruxelles pour débattre et essayer de trouver un compromis sur un plan de relance de l'économie européenne, mise à rude épreuve par le COVID-19. Ce plan de relance, baptisé « Next Generation EU », avait été présenté le 27 mai dernier par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, pour un montant de 750 milliards d'euros. Les 27 dirigeants de l'UE décortiquent depuis ce jour les mesures de ce plan de relance dont certains points divisent, notamment, la meilleure manière de répartir l'aide et la question des prêts et des subventions, les questions relatives à la conditionnalité et à la gouvernance et le montant du budget du cadre financier pluriannuel (CFP). Ce plan serait financé par des emprunts effectués par la Commission européenne sur les marchés financiers. Cinq cents milliards de ce plan seraient redistribués sous forme de subventions, et 250 milliards sous forme de prêts aux Etats membres, selon une source de l'UE. Quatre pays membres de l'UE, à savoir les Pays-Bas, le Danemark, l'Autriche et la Suède, préfèrent soutenir l'économie de l'UE uniquement via des prêts, et non avec des subventions, alors que Mme von der Leyen propose les deux. « Le ratio entre les subventions et les prêts n'est pas en notre faveur et il faut des conditions pour obtenir ces fonds », explique l'eurodéputée autrichienne Angelika Winzig (PPE), selon Euronews. Ce plan de relance s'appuierait également sur les possibilités qu'offre le CFP de 7 ans de l'UE, sur lequel aucun consensus n'a encore été trouvé. L'enjeu de ce sommet est d'amorcer les discussions sur tous ces aspects, en conciliant les intérêts des pays selon la géographique de l'UE. « Notre réunion de vendredi devrait constituer une étape essentielle sur la voie de la conclusion d'un accord, lors d'une réunion physique ultérieure », a rappelé Charles Michel, président du Conseil européen.