Des discussions sont en cours sur une éventuelle prolongation de la fermeture des frontières extérieures de l'Union européenne au-delà de Pâques, compte tenu de l'épidémie de coronavirus toujours en cours, a déclaré ce vendredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Les Etats membres de l'UE avaient approuvé à l'unanimité le 17 mars la proposition de la Commission d'interdire pendant 30 jours les entrées de personnes n'appartenant pas au bloc pour tenter de freiner la propagation du virus. « Nous sommes en train de consulter l'ensemble des Etats membres pour décider après Pâques de la marche à suivre », a déclaré Ursula Von der Leyen sur Europe 1. « Cela a été une mesure très bien reçue par les Etats membres, tout le monde en a compris la nécessité », a-t-elle continué. « C'est une très mauvaise idée de toute façon de faire des voyages superflus, de se rendre dans l'Union européenne si ce n'est pas nécessaire », a poursuivi Mme Von Der Leyen, « l'objectif de cette mesure était d'empêcher des gens qui n'habitent pas l'Union européenne de venir se faire soigner en Europe alors que le système sanitaire est totalement saturé ». Ursula von der Leyen a reconnu qu'au début de la crise sanitaire « certains Etats membres n'ont pensé qu'à leurs propres problèmes » et a déploré notamment la fermeture de frontières internes ou des interdictions d'exportation de matériels médicaux. « Aujourd'hui ces problèmes ont disparu et on voit beaucoup de signes de solidarité », a-t-elle assuré. « Nous prévoyons une riposte sur le plan économique, une réponse puissante », a-t-elle ajouté. « Je crois qu'il est capital que nous nous appuyons aujourd'hui sur un budget européen qui soit une riposte face au virus et une sorte de plan Marshall pour assurer notre avenir ». Rappelons que la Commission européenne a proposé jeudi dernier la mise en place d'un levier financier de 100 milliards d'euros pour soutenir les plans de chômage partiel au sein de l'UE.