Candidate désignée pour la présidence de la Commission européenne, l'Allemande Ursula von der Leyen cherche le feu vert du Parlement qu'elle peine à convaincre. Le Parlement européen doit se prononcer, ce mardi, sur la nomination d'Ursula von der Leye comme présidente de la Commission. La candidate, fidèle d'Angela Merkel, est ministre de la Défense en Allemagne. Poste qu'elle a d'ailleurs décidé de quitter, «quoi qu'il arrive». Seule personnalité à avoir siégé dans les quatre gouvernements de la chancelière entre 2005 et 2019, cette mère de sept enfants âgée de 60 ans, espère rebondir avec la direction de l'exécutif européen.Ancienne ministre de la Famille en 2005 et ministre du Travail en 2009, Ursula von der Leye, est devenue ministre de la Défense à partir de 2013. C'est la première femme à occuper ce poste en Allemagne. Malgré son expérience et ses nombreux atouts, la candidate, médecin de formation, peine à recueillir les 374 voix nécessaires pour diriger la Commission durant les cinq prochaines années. Inconnue à l'étranger, la ministre Allemande est impopulaire dans son pays. Elle tient un bilan très controversé au ministère de la Défense où la vétusté et le sous équipement de l'armée allemande ont notamment été pointés du doigt sous sa tutelle. Aussi, après l'arrestation d'un soldat allemand néonazi soupçonné d'avoir fomenté un attentat en 2017, Ursula von der Leyen a été attaquée de toute part par la presse et l'opposition et les militaires allemands qui critiquaient tous la gestion de cette crise. En plus de cela, le fait qu'elle ne fut jamais candidate aux élections européennes fait débat chez les familles politiques. Selon certains parlementaires c'est «une remise en cause de l'objectif de démocratisation de l'UE». Les sociaux-démocrates, qui siègent pourtant à ses côtés au sein du gouvernement Merkel, ont également diffusé auprès des eurodéputés un document intitulé « Pourquoi Ursula von der Leyen est une candidate inadéquate et inappropriée ». Dans ce document, on peut consulter «tous les échecs» politique de la candidate, selon ses détracteurs. Ces derniers rappellent d'ailleurs les accusations de plagiat faites à la ministre en 2015 concernant son doctorat. Un sujet notamment très sensible qui a causé la chute de plusieurs responsables politiques. Ursula von der Leyen doit donc convaincre le Parlement européen, ce mardi, pour sa nomination – ce qui est loin d'être gagné.