La Chambre des conseillers adopte un projet de loi relatif au Code des juridictions financières    L'inspecteur général des FAR et le Chef d'état-major des armées parlent coopération militaire    Le Sommet de l'Union africaine à la loupe    L'ancienne ambassadrice de Belgique au Maroc décorée du Wissam Al-Alaoui    La Chambre des conseillers clôture la première session de l'année législative 2024-2025    Aziz Akhannouch, premier responsable de la stagnation inquiétante dans la lutte contre la corruption    La Chambre des conseillers approuve à l'unanimité un projet de loi relatif au Code du médicament et de la pharmacie    Chambre des conseillers : Adoption de 25 projets de loi portant approbation de conventions internationales    Marsa Maroc : Des performances record en 2024    Agadir : Le barrage « Tamri » sera livré en 2026    Trésor : Le déficit budgétaire à 3,9 MMDH à fin janvier    Mitsubishi Power fournira deux turbines à gaz pour la centrale d'Al Wahda    Appel d'offres concernant l'achat de 168 trains: Alstom et l'espagnol Talgo écartés    Saint-Gobain Maroc boosts Kenitra plant with wind power investment    La production halieutique à environ 1,42 million de tonnes en 2024    Madica soutient quatre start-up africaines, dont une Marocaine, avec 800 000 dollars    Migration : Le durcissement des tests de langue fait débat en France    La présidence sud-africaine du G20 se heurte au désintérêt américain et aux relations délicates avec plusieurs pays, dont le Maroc    Casablanca: Interpellation d'un ressortissant koweïtien objet d'un mandat d'arrêt international    Morocco foils attempt to smuggle 183 kg of cocaine at El Guerguerat border post    Marrakech brand Hanout Boutique on its way to COTERIE New York    US Joint Chiefs Chairman talks Sahel, Maghreb security with Morocco's Inspector General    Mondial-2030 : le parc de bus sera enrichi de 7 000 véhicules, un virage électrique au programme    Casablanca : un trafic de drogue découvert après un accident    Les prévisions du mercredi 12 février    Exposition : Fariji se rafraîchit la Mémoire    Hanout Boutique en route pour COTERIE New York    La Syrie refuse de libérer des soldats et officiers algériens ainsi que des éléments du Polisario : une preuve accablante contre l'Algérie et le Polisario pour leur implication dans le massacre du peuple syrien    Barrages LDC : Le Real, efficace, punit un City fragile !    El Guerguerat : Mise en échec d'une tentative de trafic international de drogues    Ligue des champions: Le PSG quasiment en huitième après sa victoire à Brest en barrage aller    Moroccan earthquake shakes parts of Spain and Portugal    Séisme de magnitude 5,2 dans la province de Ouezzane, pas de dégâts constatés    Le président syrien Ahmed Al-Charaa refuse une demande algérienne de libérer des mercenaires de l'ANP et du Polisario et indique qu'ils seront jugés    La Marine Royale sauve 41 migrants irréguliers au large des côtes de Tan-Tan    Le Maroc se prépare pour la Coupe du Monde avec une nouvelle loi visant à renforcer la sécurité dans les stades    L'attaquant Maroan Sannadi rêve de porter les couleurs du Maroc    Barrages LDC: City - Real la grande affiche de la soirée ! Brest-PSG en lever de rideau    CAN U20 Côte d'Ivoire 25 / Tirage (phase de poules) : Le Maroc dans le 3e pot    L'UE prendra des contre-mesures "fermes et proportionnées" aux taxes américaines    La ministre de la Culture française visite les villes du Sahara marocain pour renforcer la coopération culturelle entre le Maroc et la France    Casablanca: «L'Effet Miroir» débarque au Studio des Arts Vivants    La Fondation Attijariwafa bank lance son 2è concours #ImagineTaVille    Rabat accueille une première rencontre internationale de musique maroco-andalouse    Séisme - Nasser Jebbour : «Pas de répliques à craindre»    Abidjan. Un Sommet sur les investissements dans les systèmes de santé    Caftan Week 2025 : L'âme du Sahara marocain capturée par le Caftan    Lomé vibre au rythme du festival « Les Afropéennes »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le travail temporaire fait sa révolution
Publié dans Les ECO le 13 - 07 - 2012

La Fédération nationale des entreprises de travail temporaire (FNETT) expose aujourd'hui, au siège de la CGEM, ses propositions d'amendements aux textes actuels relatifs au travail temporaire au Maroc. Le but affiché de prime abord est celui d'«assurer la protection des droits des salariés intérimaires», au moyen d'une structuration de «l'exercice du métier d'une manière plus rigoureuse et plus professionnelle». Pour la principale fédération concernée, la FNETT, rigueur rime avec «respect des droits des intérimaires», et professionnalisme avec intérim «comme outil de management de la flexibilité» et non «comme outil de la précarité». Deux chapitres non encore réellement clarifiés comme il se doit par la législation actuelle. Pour certains experts, cette situation reflète «le désintérêt du pouvoir exécutif pour la question de l'emploi».
Un code de convenance
8 années se sont écoulées depuis que le travail temporaire a fait son entrée dans le code du travail marocain, et pourtant, bien des observateurs, experts, associations et fédérations, ne cessent, depuis 2004 déjà, de remettre sur le tapis, année après année, la nécessité de remédier à «l'absence de règles» qui caractérise encore et toujours le travail temporaire au Maroc. Ce flou juridique trouve en fait autant d'explications qu'il y a d'acteurs concernés par cette question «embarrassante». Elle l'est effectivement du fait de l'absence de courage politique, qui se matérialise chez l'exécutif par la difficulté d'arbitrer entre soutien à l'emploi et défense des droits des intérimaires. En effet, les sociétés incriminées pour manque de conformité aux quelques mesures de loi en vigueur jouent sur cet impératif public de création d'emploi pour rejeter celles de la précarité des intérimaires au second plan. En face, l'Etat invoque la réglementation de 2004 pour «noyer le poisson». Or, explique Jamal Belahrach, président de la FNETT, la loi de 2004 «n'introduit que la reconnaissance du travail temporaire», pour se conformer aux normes juridiques internationales, telles qu'exigées par le BIT (Bureau international du travail) et l'OIT (Organisation internationale du travail), et en cela, elle ne régule ni ne réglemente l'ensemble des pratiques en cours sur le marché du travail temporaire. «Le monde de l'entreprise est en perpétuel mouvement, les pratiques du monde du travail changent par conséquent sans cesse, il n'y a aucune raison donc pour que les règles n'évoluent pas non plus», argue Belahrach.
Un coup politique
La nature même du métier rend en fait son organisation, et partant sa réglementation, quelque peu compliquées. Le jeu des acteurs qui caractérise le secteur comprend en effet la force de travail (les intérimaires), les sociétés d'Intérim, et les entreprises faisant appel à leurs services. La responsabilité de ces dernières continue à avoir bon dos, dès lors que «la législation est floue», «le contrôle inefficace», et l'Etat aux abonnés absents, explique Belahrach. Le président en appelle aujourd'hui à un «Etat fort». «L'intérimaire aujourd'hui est en situation de liberté provisoire», s'insurge-t-il, et de poursuivre, «engagé pour une mission donnée, on laisse espérer à l'intérimaire une intégration imminente au sein de l'entreprise», à coup de renouvellement de contrat, «au-delà de ce qui est permis», sans qu'il n'y ait réellement d'embauche au final. D'ailleurs, note Belahrach, la durée de trois mois renouvelables (contrats de mise à disposition pour motif d'accroissement de l'activité), «n'existe nulle part ailleurs». Que ce soit le renouvellement abusif (au-delà d'une fois) ou le non-respect des termes du contrat (remplacement avant les trois mois), cette situation finit, pour Belahrach, par créer «des usines à chômage». «En France, le code du travail comprend 250 à 300 pages» pour le seul travail temporaire, avance-t-il, une manière de plaider pour un renforcement de la législation en vigueur. Qui ne pourra cependant être complètement efficace que si les autorités publiques exercent convenablement leur droit de contrôle, quelque peu dépassé par les pratiques sur le terrain. Pour Belahrach, «Il est indispensable de se munir d'outils de contrôle», dont certains seront exposés lors de la conférence d'aujourd'hui. Seront-ils entendus cette fois-ci ? Pour la FNETT et Belahrach, «l'Etat n'a plus le choix, c'est maintenant ou jamais». Ce dernier reste pourtant optimiste, fondant ses espoirs sur «la fibre libérale du chef de gouvernement» et ses promesses de «justice sociale» dans le monde du travail. La FNETT a ainsi un bon coup politique à jouer aujourd'hui, celui de permettre au gouvernement de tenir une de ses promesses de campagne, la justice sociale, en le mettant devant ses responsabilités.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.