Les financements par le groupe de la Banque mondiale en faveur du Maroc se multiplient. Jeudi dernier, c'est le Conseil d'administration du Fonds pour l'environnement mondial, qui a approuvé le financement d'un nouveau projet. Adossé à un montant de 5,2 M$, le projet vise à expérimenter la mise en œuvre d'une politique de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) au niveau local, en vue d'améliorer la gestion des ressources, l'inclusion socio-économique et la création d'emplois sur le littoral méditerranéen oriental du Maroc. Le financement accordé au Maroc sous la forme d'un don, s'inscrit dans le cadre du renforcement de la capacité des différents acteurs, à inclure dans les plans de développement locaux une approche intégrée fondée sur la coordination intersectorielle. «Les populations locales sont les gardiennes des zones côtières», a souligné à cette occasion, la chef du projet et coordinatrice régionale du FEM pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord à la Banque mondiale, Song Li. Détaillant les axes majeurs de la mise en œuvre du projet, Song Li a expliqué que «le projet de GIZC reposera sur un système pilote de cogestion entre l'Etat et les populations locales, qui mettra l'accent sur une plus large participation des femmes et des jeunes», avant d'ajouter que «la structure mise en place pour mettre en œuvre le projet lui-même, aura aussi valeur d'exemple du fait qu'elle montrera comment la zone côtière peut continuer d'être gérée après l'achèvement du projet pilote». La pertinence de ce projet se justifie, selon le FEM, par le fait que la gestion des ressources de la mer Méditerranée pose au Maroc, comme à d'autres pays du pourtour méditerranéen, un certain nombre de problèmes interdépendants. Le projet qui vient d'être adopté contribuera ainsi «à remédier à ces problèmes en expérimentant les bonnes pratiques qui favorisent la conservation et la gestion durable des ressources». Selon la vison du FEM, il s'agit de mettre à la disposition des professionnels des différents secteurs concernés comme l'agriculture, la pêche, l'environnement, le tourisme et foresterie, ainsi qu'aux collectivités locales, «les outils qui leur permettront de participer de façon pertinente à la planification de l'utilisation des ressources locales, grâce à une approche de gestion intégrée des zones côtières». La problématique du changement climatique fera partie intégrante du projet, au même titre que la préservation de la biodiversité dans les processus de développement économique sur les sites pilotes. Pour la mise en œuvre du projet, ce dernier s'articulera autour de trois principaux axes. Il s'agit des principes d'une gestion intégrée, d'une cogestion inclusive, axée sur les femmes, les jeunes, le secteur privé et un développement durable à travers l'accroissement de la capacité des populations locales à s'adapter aux effets du changement climatique et à la variabilité du climat. Le projet cherchera, en outre, à renforcer les capacités des institutions publiques et des populations locales, en montrant par des exemples concrets, les voies et moyens de parvenir à un développement durable dans les zones côtières et par quelle manière il sera possible de gérer ce développement, lorsque le projet arrivera à terme. Selon le FEM, le projet de GIZC est en phase avec le programme 2012-2016 du gouvernement marocain, qui s'attache à créer «les conditions d'une croissance rapide et pérenne, pour instaurer de meilleurs mécanismes de gouvernance, faire disparaître la pauvreté et améliorer le contexte social».