Mission accomplie pour Miriem Bensalah Chaqroun, pour son premier Conseil à la tête de la CGEM. La nouvelle patronne des patrons a en effet réussi à passer au vote la liste des personnes proposées pour constituer les membres cooptés pour le bureau de la CGEM. «Le Conseil a voté à l'unanimité les nominations proposées», a-t-elle annoncé à l'occasion de sa première rencontre avec la presse nationale, dans une ambiance qu'elle voulait décontractée. Ainsi, ce sont des membres éminents de la scène économique nationale, qui sont venus renforcer les rangs des instances décisionnellles du patronat. Parmi ceux-ci, on retrouve Anas Sefrioui, patron du groupe Addoha, Mohamed Alami Lazrak, du groupe Alliances développement ou encore Abdeslam Ahizoune, président de Maroc Telecom et Mohamed Kettani, PDG d'Attijariwafa bank. À ces noms, il faut ajouter les femmes qu'a choisies Bensalah pour assurer, pour la première fois de l'histoire du patronat, la parité parfaite dans les membres du bureau. C'est ainsi qu'on retrouve Amina Benkhadra, directrice de l'ONHYM et ancienne ministre de l'Energie et des mines, Ghita Lahlou, directrice générale du groupe Saham ou encore Saïda Karim Lamrani du groupe Safari. Ceci dit, au-delà de cette parité, c'est surtout le calibre des profils retenus qui interpelle, surtout que la nouvelle présidente de la CGEM a fait valoir dans son programme l'importance de la PME et l'intérêt qu'elle compte lui apporter. «Il faut garder en tête que plusieurs patrons de grands groupes ont démarré par des PME et qu'ils connaissent bien les problématiques auxquelles elles sont confrontées», tient à préciser Bensalah. Cette dernière a d'ailleurs conforté cette volonté de se concentrer sur les PME par la constitution de 22 commissions, dont plusieurs touchent directement à la PME. En plus de la commission PME, dont la présidence a été confiée à Saad Hamoumi d'Ulysse Voyage, on retrouve également une commission chargée des relations entre les grandes entreprises et les PME, qui sera chapeautée par Faical Mekouar de Fidaroc et qui aura pour principal objectif d'assurer un accompagnement des PME par les mastodontes de l'économie nationale. Feuille de route Au niveau du financement, c'est Souad Benbachir qui assurera la présidence de la commission «Relation Banques-entreprises», tandis que la compensation industrielle, sur laquelle repose beaucoup d'espoir pour soutenir la PME dans le cadre des partenariats économie du Maroc avec les investisseurs étrangers, sera dirigée par Mehdi El Idrissi de Medi Business Jet. C'est dire l'importance accordée à la PME, du moins d'un point de vue organisationnel, dans le patronat. Cela suffira-t-il pour mener à bien les plans de Bensalah ? «Le nombre des commissions est considérable et il faudra donc instaurer une logique de communication en interne afin de consolider les efforts de tout le monde», insiste Bensalah. Cette dernière fait également un appel aux différentes fédérations nationales, afin de se mobiliser en faveur d'une dynamisation du travail des commissions. Pour ce faire, la CGEM sera dotée pour la première fois d'une commission Communication, dont le rôle sera surtout de servir de relais de l'information entre différents organes de la CGEM. Pour les autres commissions, elles auront pour leur part la mission prioritaire de décliner dans le détail les axes de l'action de la CGEM pour le mandat du nouveau bureau. Dans ce sens, Miriem Bensalah et son vice-président Salahedine Kadmiri, font savoir qu'il est aujourd'hui temps de se pencher sur la loi de finances 2013. «L'échéance est proche. Nous nous voulons proactifs et dynamiques à ce sujet et accompagner l'élaboration du projet de loi de finances du début du processus jusqu'à son vote final», insiste-t-on auprès du binôme. L'autre cheval de bataille sur lequel veut se pencher la CGEM en priorité est celui du climat des affaires. À ce titre, Kadmiri insiste sur le fait «qu'en concrétisant les réformes en cours pour le climat des affaires, 75% des problèmes des entreprises seront réglés».