Miriem Bensalah-Chaqroun succède à Mohamed Horani à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) dont la présidence, depuis sa création en 1955, a longtemps été dominée par la présence masculine. Inédit ! Le patronat marocain est désormais guidé par une femme. Pas des moindres ! Il s'agit de Miriem Bensalah-Chaqroun descendante d'une grande famille de businessmen. Une femme qui a su conjuguer féminité et force et s'est brillamment distinguée dans le monde des affaires. Miriem Bensalah-Chaqroun succède donc à Mohamed Horani à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) dont la présidence, depuis sa création en 1955, a longtemps été dominée par la présence masculine. Le mandat de Mme Bensalah-Chaqroun marque ainsi une nouvelle ère de la sphère économique. La présidence de Miriem Bensalah-Chaqroun sera donc sous le signe de la réhabilitation de l'acte d'entreprendre. «Réhabiliter l'acte d'entreprendre c'est donner à chacun le droit d'user de ses talents, de ses compétences et de les partager. C'est, également, libérer l'initiative privée, car seule l'audace précède la performance économique et la prospérité, sans lesquelles il ne peut y avoir de solidarité et de progrès social», a souligné la nouvelle présidente de la CGEM lors de l'assemblée générale élective de la Confédération tenue, mercredi 16 mai, à Casablanca. Le binôme Miriem Bensalah-Chaqroun-Salah-eddine Kadmiri a recueilli 3.317 votes favorables sur 3.425 voix exprimées, soit 96,8 %. L'entreprise pour Mme Bensalah-Chaqroun n'est pas une histoire de profit mais un engagement auquel devraient participer les jeunes, vecteur de richesse, pour la promotion de l'investissement privé sur le plan national. Le message formulé par la présidente de la CGEM se veut porteur de valeurs et de détermination. «Nous aurons une CGEM forte», révèle Mme Bensalah-Chaqroun, en rétorquant que jamais elle ne se prêtera à la compromission. Bien que sa mandature intervienne dans un climat économique complexe, le N°1 du patronat national appelle ses homologues à être offensifs. «Nous voulons faire de la CGEM un patronat dynamique et participatif, véritable acteur dans la conception et la mise en œuvre des politiques de développement économique du pays», précise-t-elle. Et de poursuivre que «nous mobiliserons tous les moyens pour un changement nécessaire et porteur de progrès pour les entreprises marocaines. Un changement qui consiste à conjuguer l'économique au social et qui préfigure un modèle marocain. Un modèle basé sur des particularités nationales, au service d'une vision durable et pérenne». À cet effet, Mme Bensalah-Chaqroun invite les pouvoirs publics, la Confédération et les syndicats à plus de concertation et de solidarité. «Nous proposerons au gouvernement et aux pouvoirs publics d'être au rendez-vous du patriotisme économique, d'être loyaux, mais en leur promettant d'être de fermes et déterminés partenaires», assure-t-elle. La paix des braves, telle est la recommandation formulée par Miriem Bensalah-Chaqroun aux syndicats. La voix féminine de la CGEM s'engage en toute résolution à combattre conjointement avec les centrales la délinquance patronale et syndicale. Rappelons que Miriem Bensalah-Chaqroun et son vice-président Salaheddine Kadmiri ont entamé une tournée dans les unions régionales et auprès des fédérations professionnelles de la CGEM afin de promouvoir leurs candidatures et toucher de près les besoins de chaque secteur. Le programme reposait sur sept axes fondateurs relevant ainsi le changement prôné par le binôme à la tête de la confédération patronale. Les pivots mis en exergue, constituant les piliers du mandat de Mme Bensalah-Chaqroun, tournent autour du renforcement de l'industrie, le développement de la compétitivité de l'offre Maroc, le développement du capital humain, l'amélioration de l'accès aux financements et aux marchés publics, l'amélioration de l'environnement juridique de l'entreprise, l'opérationnalisation du partenariat public-privé et l'accompagnement de l'entreprise à la responsabilité sociale.