Le montant des investissements étrangers en Bourse a enregistré une baisse de 11,7% à fin 2011, comparativement à 2010. Cette situation est attribuable à la contre-performance des principales valeurs composant les portefeuilles des investisseurs étrangers durant cette période. C'est ce qui ressort en substance dans le dernier rapport publié par le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM). Ainsi, le montant correspondant passe de 167,4 à 147,7 MMDH à la clôture de l'exercice. En effet, la baisse de Lafarge Ciments (-26,89%), Ciments du Maroc (-20,83%), BMCE (-18,20%), BMCI (-12,14%) et IAM (-9,60%) a été la principale cause de l'amenuisement des portefeuilles détenus par les étrangers et les MRE, au regard de leur part significative qui s'élève à 73%, selon le dit rapport. Néanmoins, cette catégorie de participation est faible puisque 76% des sociétés cotées affichent un taux moyen de détention de 2,8%. Ce qui explique certainement le désintérêt des étrangers vis-à-vis de la Bourse de Casablanca comparativement à la période 2007-2008, durant laquelle les parts détenues par les étrangers et les MRE ressortaient en hausse malgré la tendance baissière de la capitalisation boursière. Dans ce sillage, le secteur des équipements électriques représenté par la valeur NEXANS Maroc est très prisé par ce type d'investissement. Dans la foulée, 84% de sa capitalisation boursière est détenue par les étrangers. Suivi par le secteur des télécommunications (57%) et celui des collectivités locales (52%). Ceci dit, le CDVM fait ressortir une concentration sur 11 secteurs, tandis que la participation dans le reste des secteurs se situe aux alentours de 3%. Sur un autre registre, le montant investi dans les parts d'OPCVM a connu lui aussi une baisse de 30% pour s'établir à 896,6 MDH à fin 2011. Alors le rapport du CDVM note une progression de l'actif net global géré de 2%, durant la même période. À ce titre, il faut dire que les investisseurs étrangers préfèrent placer leur argent dans les fonds monétaires qui accaparent une part de 34%, suivis des OPCVM obligataires moyen/long terme avec une part de 29%. Les fonds actions pour leur part, n'attirent pas autant d'investisseurs étrangers, soit une part de près de 7%. Ceci traduit leur profil risqué qui est corrélé au comportement du marché boursier. Par ailleurs, il est intéressant de noter que l'Europe reste notre principal partenaire dans tous les domaines, y compris sa présence dans la capitalisation boursière marocaine. En effet, 25,19% de la participation boursière est détenue par les Européens. Au final, la dernière action des autorités de tutelle sur le plan de la relance du marché des capitaux et la création de Casablanca Finance City (CFC) pourrait encourager davantage les investisseurs étrangers et MRE à renforcer leur présence sur le marché marocain et à se positionner sur d'autres secteurs porteurs. À cet effet, d'autres pays pourraient être concernés dans les démarches de prospection et élargir la cartographie des investissements aux pays du Golfe ou d'Afrique subsaharienne.